Critique : Zahorí

La steppe de Patagonie est balayée par un vent gris… Mora (13 ans) veut devenir « gaucho ». Elle se rebelle contre l’école et s’affirme auprès de ses parents, des écologistes suisses italiens, dont le rêve d’autonomie se transforme en cauchemar. Mora va s’enfoncer dans les méandres de la steppe pour aider son seul ami Nazareno, un vieux gaucho Mapuche qui a perdu son cheval, Zahorí.

Zahorí
Suisse, 2021
De Marí Alessandrini

Durée : 1h45

Sortie : 06/07/2022

Note :

PETIT TROT

Mora, 13 ans, rêve de devenir gaucho. La formule de Zahorí pourrait s’appliquer à tous les jeunes gens de tous les films d’auteur, rêvant d’être quoi que ce soit. Marí Alessandrini, Suissesse venue d’Argentine, fait néanmoins preuve d’élégance pour son premier film. C’est d’ailleurs formellement que Zahorí se distingue avant tout : le décor de western y est dessiné avec d’étranges contours un peu flous, comme l’avenir en construction de sa jeune héroïne.

« Explorez le système solaire », suggère un panneau publicitaire. Dans ce long métrage, on n’a pas peur de viser haut =, de s’affranchir de tout, de redéfinir le rapport à la nature comme à l’animalité. Le film s’ouvre d’ailleurs par une drôle de séquence qu’on n’a peut-être encore jamais vue auparavant : une course… de tatou.

Mais la douce langueur de Zahorí se transforme assez vite en vraie mollesse. Au-delà de ses intentions, le film manque d’incarnation à nos yeux. Zahorí n’a, selon nous, pas suffisamment de relief et de dynamique pour tenir son récit, pour rendre plus vibrant le parcours de sa jeune héroïne. Il y a du talent à l’image, indéniablement – mais peut-être pas assez de feu.

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par Nicolas Bardot

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