Critique : The Sadness

Après un an de lutte contre une pandémie aux symptômes relativement bénins, une nation frustrée finit par baisser sa garde. C’est alors que le virus mute spontanément, donnant naissance à un fléau qui altère l’esprit. Les rues se déchaînent dans la violence et la dépravation, les personnes infectées étant poussées à commettre les actes les plus cruels et les plus horribles qu’elles n’auraient jamais pu imaginer…

The Sadness
Taïwan, 2021
De Rob Jabbaz

Durée : 1h39

Sortie : 06/07/2022

Note :

BIENVENUE A ZOMBIELAND

Tourné à Taïwan par le Canadien Rob Jabbaz, The Sadness raconte les conséquences d’une mystérieuse pandémie qui rend les gens dingues, monstrueux, idiots et ultra-violents les uns envers les autres. Le clin d’œil est tellement appuyé (et assumé) qu’on a parfois le sentiment de ne pas voir une allégorie mais une description assez nette de notre quotidien actuel : sous les grimaces du gore, une histoire de zombies somme toute assez humaine.

The Sadness n’a pas peur d’y aller et c’est dans un premier temps la clef de son succès. Jabbaz ne s’impose aucune limite dans ce mélange potache de brutalité et de cruauté. Il y a une vraie jubilation gore qui ressort de ces geysers de scènes crados et/ou sanglantes. The Sadness est un film d’horreur, c’est aussi une farce grotesque et une comédie particulièrement méchante – son absence de politesse peut être un atout.

Las, à force d’être en roue libre, le cinéaste semble à nos yeux confondre parfois le bon mauvais goût et le mauvais goût tout court. The Sadness perd parfois sa boussole entre l’exutoire fou et la complaisance plutôt douteuse. De plus, l’énergie de cartoon déglingué s’éteint peu à peu et la dernière partie du film se révèle plus laborieuse. Si le tour de manège s’essouffle en cours de route, il reste néanmoins quelques émotions fortes et une générosité foutraque.

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par Nicolas Bardot

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