Festival d’Antalya | Critique : The Cage

Ancien policier, Hasan vit dans les bas-fonds d’Istanbul avec pour seule amie Ilona, une prostituée d’une cinquantaine d’années.

The Cage
Turquie, 2021
De Cemil Ağacıkoğlu

Durée : 1h30

Sortie : –

Note :

ENFERMÉ DEHORS

Hasan est a priori un homme libre : ayant quitté son emploi dans la police (pour une raison laissée en points de suspension), il survit sans attache familiale en faisant des petits boulots dans un hôtel miteux d’Istanbul, dans un quartier où n’existent que des marginaux ou des gens de passage comme lui. Hasan n’a pourtant pas l’air heureux, il semble même porter le poids du monde sur ses épaules. Lui qui refuse à tout prix de se laisser enfermer, le voilà comme enfermé dehors.

On connait déjà un peu trop bien ce personnage d’anti-héros viril et torturé qui ne sait pas laisser parler son cœur. On l’a déjà entendu plaider sa cause dans tellement d’autres films auparavant qu’on serait bien tenté nous aussi, comme l’entourage d’Hasan, de l’envoyer paitre un bonne foi pour toute. Le cinéaste turc Cemil Ağacıkoğlu a l’élégance de maintenir un équilibre ambigu autour d’Hasan. Le film reste néanmoins sur des rails certes confortables mais un peu trop prévisibles pour que le voyage soit mémorable. Figé dans des figures narratives convenues, c’est comme si le film lui-même n’osait pas sortir de sa cage.

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par Gregory Coutaut

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