Gérardmer 2019 | Critique : Lifechanger

Drew doit changer d’organisme au bout de quelques jours ou mourir dans d’atroces souffrances. Il doit trouver un candidat potentiel et occuper son corps, s’appropriant son apparence, mais aussi ses souvenirs, ses espoirs et ses rêves. Il devient cette personne mais doit la tuer en échange. Il n’en a pas toujours été ainsi. Il fut un temps où Drew pouvait séjourner des années dans le même corps. Cette situation lui a d’ailleurs permis de rencontrer Julia, devenue chère à son cœur. Son désir impétueux de nouer des liens plus intimes avec elle va faire des ravages et remettre en cause sa raison d’être.

Lifechanger
Canada, 2018
De Justin McConnell

Durée : 1h24

Sortie : –

Note : 

PREMIER ÉMOI, TOI ET MOI

On voit des Lifechanger hanter les festivals de genre à longueur d’année. Des films d’horreur faits par des fans, avec une image DTV d’une tristesse à perdre la vue, le même bourdonnement sonore permanent pour donner l’impression qu’il se passe quelque chose à l’écran (ici, la bande son est similaire à celle d’une partie d’Atmosfear) et des acteurs condamnés à jouer rien.

Il est facile et probablement un peu paresseux de balayer en quelques lignes et d’un revers de main les efforts faits ici par le réalisateur (par ailleurs programmateur de festival de genre – sic) et son équipe. Mais le film nous a paru désespérément laid, cheap, pataud. Et derrière le high concept, on nous raconte pour la millième fois la terrible et bouleversante histoire du garçon qui n’arrive pas à coucher avec la blonde ses rêves. Ça pourrait être touchant dans un scénario écrit par un garçon de 15 ans. Ici, cela enferme une fois de plus le genre dans une conception mâle et adolescente qui nous passe par-dessus la tête.

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par Nicolas Bardot

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