SOUS L’OCÉAN

Il y a un sens parfait du timing à voir débarquer en salles au mois de juillet un film tel que Les Enfants de la mer qui ressemble à un grand plongeon en 4D dans la plus délicieuse des eaux. Le long métrage de Ayumu Watanabe, réalisateur encore méconnu en France, est une adaptation du manga de Daisuke Igarashi. Le film débute comme un récit d’apprentissage relativement classique, avant de basculer dans une toute autre dimension et d’y nager en perdant presque de vue le monde terrestre. Il y a dans Les Enfants de la mer un vertige des profondeurs de plus en plus fascinant au fil du film.

Le long métrage, formellement, est une pure splendeur. Il est rempli d’idées visuelles et parcouru de visions merveilleuses. Les couleurs comme le soin apporté aux paysages maritimes sont de toute beauté et cette ensorcelante beauté constituait l’un des paris narratifs du film. Car c’est aussi de là que naît la dimension fantastique des océans comme celle des étoiles, qu’on contemple comme un décor lunaire et magique. Le ton mi-psychédélique mi-mystique des Enfants de la mer est renforcé par ce charme stupéfiant, dans un film qui n’oublie jamais d’être un grand spectacle.

On l’a dit, Les Enfants de la mer est adapté d’un manga. On sent parfois les passages forcés de l’adaptation dans un film qui aurait gagné à être plus concis. Mais il y a aussi une surprenante aspérité dans la façon dont le récit est mené – comme dans les traits sensibles des personnages. Ayumu Watanabe chérit le mystère, il chérit aussi ici la fantaisie traitée avec la plus grande ambition. Enfilez (ou pas) votre plus beau maillot de bain et plongez, plongez, plongez…

>>> Les Enfants de la mer est visible en ligne sur UniversCiné

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