Critique : Les Filles vont bien

C’est l’été. Un groupe de jeunes femmes se réunit dans une maison à la campagne pour répéter une pièce de théâtre. À l’abri de la chaleur écrasante, elles partagent leurs savoirs sur l’amitié, le jeu, l’amour, l’abandon et la mort, avec le secret espoir de devenir meilleures.

Les Filles vont bien
Espagne, 2023
De Itsaso Arana

Durée : 1h25

Sortie : 29/11/2023

Note :

LES PETITES VACANCES

Les valises ont été remplies, les chambres vont être choisies : c’est le début des vacances pour cinq amies qui se retrouvent ensemble dans une maison de campagne. Le charme opère de manière assez immédiate dans Les Filles vont bien, premier long métrage en tant que réalisatrice de l’actrice espagnole Itsaso Arana. Il fait beau, le jardin est charmant et on accompagne avec plaisir ces amies qui sont également actrices, venues là pour répéter leur texte.

Dévoilé en première mondiale et en compétition au Festival de Karlovy Vary, Les Filles vont bien évoque par bien des façons le cinéma de Jonas Trueba. D’abord de manière évidente : Itsaso Arana était la formidable interprète du très beau Eva en août, sorti chez nous il y a quelques années. Et les deux films semblent effectivement appartenir à une même famille, un shared universe ensoleillé, gracieux et mélancolique. Néanmoins, encore un peu tendre, Les Filles vont bien n’évolue peut-être pas assez après son postulat de départ ; il semble manquer de consistance et d’inspiration pour que la magie opère vraiment jusqu’à la fin du film.

La dimension ludique offerte par la mise en abyme théâtrale, ce flou entre ce qui est joué et ce qui est ressenti, possède un certain charme. Puis, surgit alors une fulgurance lors d’une superbe scène d’adresse à la caméra – moment le plus marquant du long métrage. Si ce premier essai manque parfois d’une personnalité plus marquée, il reste néanmoins attachant et prometteur.

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par Nicolas Bardot

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