Quels sont les films à ne pas manquer en ce mois d’octobre ? Le Polyester vous propose sa sélection de coups de cœur.
Petite sœur, Stéphanie Chuat & Véronique Reymond (6 octobre)
• L’histoire : Lisa est une dramaturge allemande qui a abandonné ses ambitions artistiques pour suivre son mari en Suisse et se consacrer à sa famille. Lorsque son frère jumeau Sven, célèbre acteur de théâtre berlinois, tombe malade, Lisa remue ciel et terre pour le faire remonter sur scène. Cette intense relation fraternelle renvoie Lisa à ses aspirations profondes et ravive en elle son désir de créer, de se sentir vivante.
• Pourquoi il faut le voir : en compétition l’an passé à la Berlinale, ce drame subtil est porté par les brillantes prestations de deux des meilleur.e.s interprètes du monde, Nina Hoss et Lars Eidinger.
Delphine et Carole, insoumuses, Callisto McNulty (6 octobre)
• L’histoire : la rencontre entre l’actrice mythique Delphine Seyrig et l’artiste Carole Roussopoulos nous conduit au cœur du féminisme des années 1970. Caméra vidéo au poing, elles vont s’engager dans des combats radicaux avec insolence, intransigeance et beaucoup d’humour.
• Pourquoi il faut le voir : Delphine et Carole, insoumuses est un très beau film sur l’écoute et l’entraide féminines. Callisto McNulty signe un portrait est puissant, galvanisant et in fine particulièrement émouvant.
Le Kiosque, Alexandra Pianelli (6 octobre)
• L’histoire : Paris, un kiosque à journaux. Alexandra est réalisatrice, fille, petite-fille et arrière-petite-fille de kiosquiers. Elle est venue prêter main-forte à sa mère et, comme dans un vieux rêve d’enfant, joue à la marchande. Depuis cette fenêtre sur la rue, elle filme avec humour et tendresse les coulisses du métier et le défilé quotidien de clients détonants. Mais la presse papier et les commerces de proximité sont en crise, et ce petit jeu s’avère finalement plus compliqué que prévu…
• Pourquoi il faut le voir : postée dans cette petite lucarne sur le point de disparaître, Alexandra Pianelli (lire notre entretien) filme un coin de rue, un quartier, la société et une partie de son histoire familiale. Une drôle d’expérience, riche et inventive.
Freda, Gessica Geneus (13 octobre)
• L’histoire : Freda habite avec sa mère et sa sœur dans un quartier populaire de Port-au-Prince. Face aux défis du quotidien en Haïti, chacune se demande s’il faut partir ou rester. Freda veut croire en l’avenir de son pays.
• Pourquoi il faut le voir : sélectionné au dernier Festival de Cannes dans la section Un Certain Regard, l’Haïtien Freda est un long métrage est porté par une énergie contagieuse qui nous offre sa part de quasi-jamais vu.
Plan-cul la praline, collectif (13 octobre)
• L’histoire : Plan-cul la praline est née comme ça, 7 courts métrages animés qui dépeignent, avec humour, les parties sombres de l’amour et la sexualité.
• Pourquoi il faut le voir : conçu par l’équipe de Miyu dont on ne vantera jamais assez l’excellent travail, cette anthologie de courts métrages est un mélange surprenant, jubilatoire et stimulant qui contient de vraies pépites.
Pleasure, Ninja Thyberg (20 octobre)
• L’histoire : une jeune Suédoise de 20 ans arrive à Los Angeles dans le but de faire carrière dans l’industrie du porno. Sa détermination et son ambition la propulsent au sommet d’un monde où le plaisir cède vite la place au risque et à la toxicité.
• Pourquoi il faut le voir : voici un premier essai gonflé et passionnant qui se plonge dans l’univers du porno. La cinéaste porte un regard nuancé dans ce film porté notamment par la prestation remarquable de son actrice Sofia Kappel.
Le Peuple loup, Tomm Moore & Ross Stewart (20 octobre)
• L’histoire : en Irlande, au temps des superstitions et de la magie, Robyn, une jeune fille de 11 ans, aide son père à chasser la dernière meute de loups. Mais un jour, lors d’une battue en forêt, Robyn rencontre Mebh, petite fille le jour, louve la nuit. Désormais pour Robyn, ayant rejoint elle aussi le peuple des loups, la menace ne vient plus des loups, mais bien des hommes !
• Pourquoi il faut le voir : après Brendan et le secret de Kells et Le Chant de la mer, Le Peuple loup est un récit d’émancipation au classicisme charmant et au style d’animation chatoyant.
First Cow, Kelly Reichardt (20 octobre)
• L’histoire : au début du XIXe siècle, sur les terres encore sauvages de l’Oregon, Cookie Figowitz, un humble cuisinier, se lie d’amitié avec King-Lu, un immigrant d’origine chinoise. Rêvant tous deux d’une vie meilleure, ils montent un modeste commerce de beignets qui ne tarde pas à faire fureur auprès des pionniers de l’Ouest, en proie au mal du pays. Le succès de leur recette tient à un ingrédient secret : le lait qu’ils tirent clandestinement chaque nuit de la première vache introduite en Amérique, propriété exclusive d’un notable des environs.
• Pourquoi il faut le voir : un nouveau trésor par une cinéaste qui sait faire résonner l’infiniment petit comme l’infiniment grand – à l’image de cette poignante aventure de poche qui traverse le temps. Une rétrospective Kelly Reichardt sera par ailleurs au programme au Centre Pompidou du 14 au 24 octobre.
La Jeune fille et l’araignée, Ramon & Silvan Zürcher (20 octobre)
• L’histoire : pendant des années, Lisa a vécu en colocation avec Mara et Markus. Mais le moment de prendre un appartement pour vivre seule est enfin venu. Un curieux manège de désirs prend son envol. Un film catastrophe tragi-comique, une ode poétique au changement et à l’éphémère.
• Pourquoi il faut le voir : c’était l’un des sommets de la dernière Berlinale et c’est l’une des merveilles de l’année. Voyage dans les corps et la psyché, La Jeune fille et l’araignée enivre comme un formidable tour de grand huit au ralenti.
Nicolas Bardot
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