Elias, 14 ans, vit dans un petit village de Flandre. Lorsque Alexander, son nouveau voisin du même âge venant de Bruxelles, emménage en face de chez lui, Elias réalise qu’il est en train de tomber amoureux pour la première fois. Il devra alors faire face au chaos intérieur provoqué par ses sentiments naissants afin de vivre pleinement son histoire avec Alexander et de la révéler à tous.
Young Hearts
Belgique, 2024
D’Anthony Schatteman
Durée : 1h37
Sortie : 19/02/2025
Note :
COEURS SIMPLES
Le premier amour, voilà le thème de la chanson avec laquelle s’ouvre Young Hearts. Cette chanson aux paroles gentiment désuettes est interprétée par le père d’Elias, chanteur local dont les twists à l’ancienne charment davantage le public âgé que le jeune protagoniste. Cette scène d’ouverture trouve son écho un peu plus loin dans le film. Dans cette deuxième séquence, c’est l’autre jeune protagoniste qui écoute une drag queen d’un certain âge (soit un type de figure parentale bien différente) lui chanter une version piano-voix du tube de Sandra Kim, J’aime la vie.
Il n’y a pas que les chansons qui soient pleines de sentiments et d’optimisme dans Young Hearts. C’est le film entier qui rayonne d’une insouciance têtue. Entre Elias et Alexander c’est le coup de foudre et c’est tout. C’est tout, dans le sens où le film suit avec une application prévisible la recette du film de premier amour, n’ayant pas peur de scènes très archétypales à base de promenades à vélo ensoleillées et de cueillette de cerises. C’est tout, mais c’est déjà pas mal.
Certes, la facilité avec laquelle les jeunes personnages expriment leurs sentiment puis balayent la question du coming out ou du harcèlement feront hausser les deux sourcils à quiconque tient le réalisme en très haute estime, mais ce n’est pas à ces derniers que le film s’adresse avant tout. Young Hearts vient de faire sa première mondiale à la Berlinale dans la section Generation, qui a pour but de proposer des films pouvant s’adresser à un public de jeunes adolescents sans pour autant les infantiliser, et c’est effectivement à un public jeune qu’on a envie de la conseiller Young Hearts à notre tour. Après tout, il s’agit peut-être d’une bluette bien tendre, mais on aurait aimé avoir la possibilité d’en découvrir de telles lorsqu’on avait nous aussi quatorze ans.
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par Gregory Coutaut