Le palmarès du Festival Fantasia de Montréal, principal festival dédié au cinéma de genre au Canada, a été dévoilé.
C’est le thriller politique (et ni fantastique, ni horrifique) Idol du Coréen Lee Su-Jin qui a été sacré. Il a également remporté le prix d’interprétation remis ex-æquo à Han Seok-Kyu and Sul Kyung-Gu. Ce film, dévoilé à la Berlinale, raconte l’histoire d’un politicien qui, en rentrant chez lui, retrouve sa femme dans le garage. Elle nettoie la voiture tachée de sang que conduisant son fils, et qui vient de heurter quelqu’un… Lee Su-Jin a été découvert avec le mélodrame A cappella. Retrouvez notre critique de Idol ainsi que sa bande annonce.
Autre grand gagnant : le thriller psychologique Swallow de l’Américain Carlo Mirabella-Davis, déjà primé il y a quelques jours au Festival du Film Fantastique de Neuchâtel. Swallow a remporté le prix de la mise en scène et le prix du scénario. Le pitch : en apparence, Hunter mène une vie idéale. Femme au foyer, elle est mariée à l’homme parfait et vit dans une somptueuse maison. Mais peu après avoir appris qu’elle attendait son premier enfant, elle est touchée par d’étranges troubles du comportement alimentaire qui la poussent à ingérer des choses non comestibles. Tandis que son goût se porte sur des objets de plus en plus dangereux, son époux et sa famille tentent de stopper cette nouvelle boulimie peu commode, bien décidés à protéger leur descendance…
Enfin, le film d’horreur brésilien The Father’s Shadow de Gabriela Amaral Almeida a remporté à la fois le prix d’interprétation féminine pour la toute jeune Nina Medeiros et une mention spéciale. Le pitch : Dalva, 9 ans, joue dans son jardin. Elle y a enterré sa poupée. Dans un quartier défavorisé de São Paulo, elle vit avec sa tante Cristina et son père Jorge, un maçon exploité, qui travaille dans des conditions précaires. Doucement, Jorge s’éloigne de sa fille, perdu dans les souvenirs de la robe jaune à fleurs de sa femme récemment décédée. La dureté du béton et la poussière des chantiers ont meurtri son corps. Il est malade et il semble se laisser pourrir petit à petit. Inspirée par sa tante aux penchants ésotériques, et par son film préféré de George Romero, la petite Dalva s’exerce à des incantations et sortilèges dans l’espoir de faire revenir sa mère du monde des morts, et de sauver son père de ses démons…
Nicolas Bardot
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