Festival Premiers Plans d’Angers 2023 | 5 courts métrages à retenir

Dans la très riche programmation du Festival Premiers Plans d’Angers, les courts métrages occupent une place centrale, au même titre que les longs. Parmi les nombreux films sélectionnés (courts européens, français, films d’école, fictions, documentaires ou films animés), notre attention s’est plus particulièrement portée sur 5 courts métrages que nous vous proposons de découvrir.


Go Fishboy, Denise Cirone, Sebastian Doringer, Andrey Kolesov, Chiayu Liu, Zhen Tian & Lan Zhou
L’histoire : Un chef respecté, issu d’une lignée de fabricants de sushis, tente de créer un lien avec son fils en partageant les connaissances du métier familial. Des tensions apparaissent lorsqu’il commence à remarquer un comportement étrange chez le jeune garçon.
Pourquoi on l’aime : Coréalisé à 12 mains par des cinéastes venant de 5 pays différents, Go Fishboy débute comme ce qui pourrait ressembler à une fable végane – le fils d’un chef spécialisé dans les sushis se prend pour un poisson. Mais au gag attendu succède un étrange récit existentiel, dont la singularité et la mélancolie sont mises en valeur par la naïveté du trait.


Haulout, Maxim Arbugaev & Evgenia Arbugaeva
L’histoire : Sur une côte isolée de l’Arctique sibérien, dans une hutte battue par les vents, un homme solitaire attend d’être témoin d’un ancien rassemblement. Mais le réchauffement des mers et la hausse des températures entraînent un changement inattendu, et il se retrouve bientôt dépassé par les événements.
Pourquoi on l’aime : Dévoilé l’an dernier à la Berlinale, Haulout suit le quotidien d’un biologiste marin qui étudie les morses. Le documentaire laisse une place précieuse à la bizarrerie fantastique (avec ici l’une des visions les plus étonnantes de l’année), puis à la comédie lunaire et animalière… pour finalement dépeindre un désastre écologique. Cette richesse de tons fait de ce court métrage une expérience unique.


Le Monde en soi, Jean-Charles Finck & Sandrine Stoïanov
L’histoire : Une jeune peintre préparant sa première exposition s’investit dans sa création, jusqu’à perdre pied avec le réel et sombrer dans un chaos hallucinatoire. Dans la claustration d’une clinique, elle se reconstruit lentement par la peinture et l’observation quotidienne d’un écureuil à travers la fenêtre.
Pourquoi on l’aime : Nommé à la dernière cérémonie des César et sélectionné au Festival d’Annecy, Le Monde en soi est un court métrage visuellement superbe et ambitieux qui permet de se plonger dans le monde intérieur de son héroïne. Ce film a été diffusé dans le cadre de la Carte Blanche à la NEF Animation.


Un petit homme, Aude David & Mikaël Gaudin
L’histoire : Complexé par la silhouette de sa femme, un homme lui administre sournoisement un mystérieux sérum censé la faire maigrir rapidement. Mais, à la suite d’une farce de sa femme, c’est lui qui avale le breuvage et se met à rétrécir à vue d’œil.
Pourquoi on l’aime : Adapté de l’œuvre du Norvégien Tarjei Vesaas, ce conte en noir et blanc crayonné (et qui a le bon goût d’éviter la grossophobie) est habité par une remarquable poésie triste. Son climat à la fois surréel et mélancolique font de ce Petit homme une découverte prometteuse.


Under the Lake, Thanasis Trouboukis
L’histoire : Alors qu’un village montagneux de Grèce s’enfonce sous le lac, les souvenirs de ses habitants émergent de l’eau.
Pourquoi on l’aime : Sous le regard du Grec Thanasis Trouboukis, la nature prend des allures de décor de science-fiction. Des toits flottant émergent d’un lac, au loin un orage post-apocalyptique gronde, et les images documentaires prennent une dimension magique dans ce court métrage envoûtant.


>>> Notre couverture du Festival Premiers Plans d’Angers

Dossier réalisé par Nicolas Bardot le 27 janvier 2023.

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