Mois des Fiertés | Entretien Vanda Miss Joaquim

Vêtue d’un niqab, Vanda Miss Joaquim a fait un premier statement dès son entrée en scène à Drag Race Thaïland. Cette queen singapourienne, première musulmane de la franchise, pense hors des sentiers battus. Vanda, nommée en hommage à la fleur nationale de Singapour, a éclaboussé toute la saison du show par son charisme et son talent. Cette performeuse passionnée et habitée est notre invitée dans le cadre de notre dossier Mois des Fiertés !


Le cinéma est-il une source d’inspiration de votre drag ? Des icônes vous ont-elles servi de référence ?

OUI ! Le cinéma est sans l’ombre d’un doute une inspiration pour moi. Les films me donnent des idées que j’incorpore dans mes performances. Qu’il s’agisse de leur esthétique, des costumes ou de leur histoire, ils allument l’étincelle qui me montre la direction à prendre.

J’ai la conviction que nous sommes les chansons que nous écoutons, les films que nous regardons et les livres que nous lisons. Voici une liste de films que je vois et revois pour trouver l’inspiration : The Fall et The Cell de Tarsem Singh (son cinéma est un spectacle total avec des visuels extraordinaires), Le Labyrinthe de Pan de Guillermo Del Toro, Hunger Games de Gary Ross et Paris is Burning de Jennie Livingston.

Si vous aviez carte blanche, quel acteur ou quelle actrice de cinéma souhaiteriez-vous relooker en drag queen ?

Non ça ne peut être que moi. Car il n’y a qu’une seule Vanda Miss Joaquim (rires) !

Y a t-il un film dans lequel vous auriez rêvé de jouer en drag ?

J’aime passionnément le personne de Angel dans Rent de Chris Columbus. Si j’avais un autre choix, je jouerais Kim Boggs (Winona Ryder dans Edward aux mains d’argent de Tim Burton). Ou n’importe qui en rapport avec Edward aux mains d’argent ! Ou le personnage de Lisa Rowe joué par Angelina Jolie dans Une vie volée de James Mangold.

En quoi votre drag est-il politique à vos yeux ?

Politique, je ne sais pas, mais en tout cas j’aime parfois mettre mon public mal à l’aise. Pas de façon grotesque. Mais j’aime les provoquer et les confronter à ce que j’ai vécu. J’aime toujours aller dans différentes directions lors de mes performances. C’est le problème avec moi, je m’ennuie facilement. Je veux raconter autant d’histoires que possibles et qui touchent le plus de gens dans la salle.

Quel est votre film queer préféré ?

Je citerais Bugis Street : The Movie de Yonfan, Mysterious Skin de Gregg Araki et Rent de Chris Columbus.

Entretien réalisé par Nicolas Bardot le 13 mai 2020. Crédit photos : Nat Prakobsantisuk / William Bibet.

Le compte Instagram de Vanda Miss Joaquim
La page Facebook de Vanda Miss Joaquim

| Suivez Le Polyester sur Twitter, Facebook et Instagram ! |

Partagez cet article