A Room of My Own du Géorgien Ioseb Bliadze fait sa première française au Festival du Cinéma Allemand cette semaine après avoir été primé à Karlovy Vary. Ce film raconte l’histoire de Tina, une jeune femme complètement perdue dans la vie, qui devient la nouvelle colocataire de Megi. Auprès de cette dernière, Tina va redécouvrir le sentiment d’être libre. A partir d’archétypes classiques, ce film attachant trouve avec finesse son propre ton. Nous avons rencontré son réalisateur.
Quel a été le point de départ de A Room of My Own ?
Le point de départ A Room of My Own, ça a été la pandémie. Mes ami.es et moi avons décidé de faire un film, parce que tout était à l’arrêt et nous ne voulions pas devenir fous à force de ne rien faire.
Comment s’est déroulé le tournage en particulier dans cet appartement ?
Les deux actrices principales du film, Taki Mumladze et Mariam Khundadze, vivaient en colocation dans cet appartement lorsque nous tournions le film. Elle sont colocataires dans la vraie vie, pas seulement à l’écran ! Lorsque j’ai eu l’idée de tourner un film sur cette jeune héroïne, Taki Mumladze a proposé elle-même de participer à l’écriture et c’était la meilleure décision qu’on pouvait avoir. Elle a fait du super boulot, en tant qu’actrice comme en tant que scénariste.
Comment avez-vous choisi ce titre et sa référence à Virginia Woolf ?
Nous n’avions pas de titre jusque la toute fin du projet. Une amie proche, la productrice Tekla Machavariani, m’a suggéré ce titre, A Room of My Own, et je suis immédiatement tombé amoureux de ce titre.
Qui sont vos cinéastes de prédilection et/ou qui vous inspirent ?
Je dis toujours que Federico Fellini m’a donné envie de devenir réalisateur. Mais bien sûr il y a beaucoup d’autres cinéastes qui m’ont influencé. Il y en a trop pour les citer !
Quelle est la dernière fois où vous avez eu le sentiment de voir quelque chose de neuf, de découvrir un nouveau talent ?
C’est lorsque j’ai vu ce film géorgien qui a fait sa première mondiale à la Berlinale l’an passé, Sous le ciel de Koutaïssi de Alexandre Koberidze. C’est une œuvre brillante, faite avec honnêteté et un grand amour du cinéma.
Entretien réalisé par Nicolas Bardot le 7 juillet 2022. Un grand merci à Mirjam Wiekenkamp.
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