Busan 2020 | Entretien avec Adilkhan Yerzhanov

Cinéaste prolifique, le Kazakh Adilkhan Yerzhanov est doublement à l’honneur cette année avec A Dark-Dark Man qui était dans les salles françaises jusqu’au confinement et Yellow Cat, son nouveau film dévoilé à la Mostra de Venise. Ce dernier long métrage raconte les pérégrinations d’un doux rêveur amoureux de cinéma. Yellow Cat est présenté cette semaine au Festival de Busan et nous avons rencontré son auteur.


Quel a été le point de départ de Yellow Cat ?

Yellow Cat a initialement été envisagé comme un film d’action sérieux sur un voyou fuyant une ville corrompue avec le magot d’un gang. Mais tout en développant le script, j’ai commencé développer et privilégier ma vision ironique de l’intrigue. Je pensais que ce type de récit archétypal d’« amoureux en fuite » pourrait également être montré avec une naïveté enfantine comme dans Yellow Cat.

Dans quelle mesure diriez-vous que la comédie peut-être un outil pour traiter de sujet graves dans vos films ?

L’humour pour moi est une façon de combattre la réalité. Et si vous ajoutez un peu d’humour à n’importe quelle situation cliché, elle cesse d’être si cliché.

Je suis toujours fasciné par la façon dont vous utilisez les cieux dans vos films, comme dans celui-ci ou dans A Dark-Dark Man. Pouvez-vous nous en dire davantage sur la façon dont vous utiliser des cieux gigantesques et lyriques dans vos histoire ?

En art, l’espace vide est toujours important parce que le vide est toujours plus compliqué. Et le ciel me semble une bonne toile de fond pour chacun de mes personnages.

Quels sont vos cinéastes favoris et/ou ceux qui vous inspirent ?

Je dirais Takeshi Kitano et Jean-Pierre Melville. Ce sont deux cinéastes qui sans cesse me donnent envie de revisiter leurs films encore et encore.

Quelle est la dernière fois où vous avez eu le sentiment de découvrir quelque chose de neuf et d’inédit à l’écran ?

Alors que j’étais président du jury de Baïkonour, un festival de films qui se déroule ici à Almaty, j’ai vu beaucoup de nouveaux films que j’ai adoré. Les films indépendants de la République de Sakha sont très bons.

Entretien réalisé par Nicolas Bardot le 29 octobre 2020. Un grand merci à Dany de Seille et Gulazhar Mashrapova.

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