Berlinale | Critique : Zeus Machine. L’invincibile

Zeus Machine. L’invincibile raconte l’histoire inédite d’Hercule en douze vignettes.

Zeus Machine. L’invincibile
Italie, 2019
De Nadia Ranocchi & David Zamagni

Durée : 1h14

Sortie : –

Note :

LES DOUZE TRAVAUX D’HERCULE

L’histoire d’Hercule telle qu’on ne l’a jamais vue : c’est la promesse de Zeus Machine. L’invincibile des Italiens Nadia Ranocchi et David Zamagni. C’est plutôt une douzaine d’histoires (pour autant de travaux) et le film nous prévient rapidement que le propre du mythe est de représenter ce qui n’est pas représentable. Ces histoires d’Hercule ici ne sont donc que de lointaines évocations qui ont en commun un combat jusqu’à l’épuisement (des lutteurs en lycra, un entrainement de toréadors, des cascadeurs en fête foraine…) trempé dans une totale abstraction.

Zeus Machine débute dans une explosion cosmique, mais le film sait marier le grandiose des rayons laser et des dorures scintillantes au kitsch ludique. On est dans l’espace, mais est-ce celui de Contact ou d’un clip de Mary L ? Nadia Ranocchi et David Zamagni empilent les vignettes absurdes jusqu’à une certaine forme de poésie, jusqu’à une certaine forme de complaisance aussi. On perd parfois le fil lors de séquences longues et répétitives qui semblent jouer la montre et où l’étrangeté devient forcée.

S’il est parfois en roue libre, le film parvient à créer d’intéressants contrastes cinématographiques. On y filme un décor désolé de rond point nocturne, on le confronte à un décor de fantasy 80s, et de cette sensation de chaud-froid naît un décalage curieux qui ouvre l’imaginaire.

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par Nicolas Bardot

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