Festival de Bucheon | Critique : The Last Stop in Yuma County

Alors qu’il est bloqué sur une aire de repos de l’Arizona, un voyageur de commerce est pris en otage par deux braqueurs de banque.

Last Stop in Yuma County
Etats-Unis, 2023
De Francis Galluppi

Durée : 1h30

Sortie : –

Note :

MODÈLES DÉPOSÉS

Dans l’absolu, il n’est sans doute pas très délicat de présenter le premier film d’un jeune cinéaste en commençant immédiatement par faire des comparaisons avec d’autres réalisateurs. Il y a sûrement une meilleure invitation à faire à un film que de lui coller illico une étiquette.  On ne va pourtant pas s’en priver dans le cas de The Last Stop in Yuma County tant les références cinématographiques y sont brandies haut et fort dès les premières scènes où résonne une reprise style western de… L’Amour est bleu de Vicky Leandros. Qu’on se le dise, puisque telle est visiblement la carte de visite avec laquelle Francis Galluppi veut se présenter à nous : on est ici en plein hommage aux films de genre plein d’ironie cool de Tarantino et de frères Coen.

Tel est le point de départ mais aussi la limite du film : être une flatterie récréative. Peut-on réellement parvenir à être aussi cool que quelqu’un en imitant ses manières, en copiant ses vêtements, en l’imitant ? L’entreprise de Galluppi parait dès le départ empêtrée dans un recopiage sans grande ambition, mais il faut bien le dire : en dépit des craintes, le résultat s’avère efficace,  sympathique, bien rythmé jusqu’au bout et globalement plaisant à regarder. 

Du moins jusqu’à un certain point, car l’ironie est un ingrédient difficile à doser. Certains acteurs (à commencer par Jim Cummings, chez qui c’est quelque chose de récurrent) ont le surjeu facile, faisant pencher certaines scènes vers la lourdeur. Si le but était ici d’assister à l’éclosion d’un auteur, le pari n’est pas vraiment gagnant car il manque tout de même au film une personnalité propre. En revanche, pour ce qu’il s’agit d’assembler une nouvelle fois les rouages d’un huis-clos comique où les gags se mélangent aux coups de feu virils, l’affaire est dans le sac.

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par Gregory Coutaut

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