Critique : Sublime

Manuel, 16 ans, est un adolescent comme les autres. Dans sa petite ville côtière d’Argentine, il traîne avec ses amis et sa petite-amie, va à la plage, et joue de la basse dans un groupe de rock. Une routine parfaite pour un garçon de son âge. Mais sa vie se complique lorsqu’il commence à ressentir quelque chose de spécial pour son meilleur ami Felipe.

Sublime
Argentin, 2022
De Mariano Biasin

Durée : 1h40

Sortie : 17/05/2023

Note :

PREMIERS BAISERS

Manuel, qui jusqu’ici n’a eu que des histoires avec des filles, commence à éprouver des sentiments pour son ami Felipe, lui-même hétéro. Mais avant d’envisager d’exprimer ses sentiments au principal intéressé, encore faut-il que Manuel se les avoue à lui-même. Sublime se situe quasi intégralement dans cette phase-là, celles des tous premiers doutes, plutôt que dans la naissance d’un amour réciproque ou d’un premier chagrin sentimental. Ce parti pris de raconter l’avant plutôt que le pendant est parfois un peu frustrant, puisque concrètement il ne se « passe » pas forcément grand chose dans ce parcours introspectif classique. Mais le réalisateur argentin Mariano Biasin (dont c’est ici le premier long métrage) parvient à rendre charmants ses pas de cotés narratifs.

Par exemple, il n’est pas spécialement (voire pas du tout) question ici d’homophobie, de tolérance ou de coming-out. Ces questions difficiles et attendues, Mariano Biasin les remplace au contraire par une atmosphère paisible et lumineuse. Les questionnements de Manuel se déroulent dans un quotidien ensoleillé et chaleureux. Par moments presque trop légère, cette chaste absence de drame et d’angles très aigus peut aussi se recevoir comme une manière bienveillante de déjouer les attentes et les clichés doloristes.

| Suivez Le Polyester sur Twitter, Facebook et Instagram ! |

par Gregory Coutaut

Partagez cet article