I’LL GIVE YOU A SATANIC PA-PANIC

On a vu pas mal de baby-sitters au centre de cauchemars horrifiques mais Satanic Panic nous prouve que les livreuses de pizza ne sont pas en reste. Le premier long métrage de l’Américaine Chelsea Stardust (lire notre entretien) raconte les tribulations nocturnes d’une jeune femme qui, les bras remplis de pizzas, frappe à la mauvaise porte. Le film regarde dans le rétro fun d’une certaine horreur 80s mais apporte suffisamment de fantaisie pour ne pas être qu’un canevas figé qui a pris la poussière dans le salon de grand-mère.

Satanic Panic compense son côté un peu fauché par quelques idées assez improbables (et qu’on ne vous déflorera pas). Ce n’est pas du Eisenstein, ça n’en a de toute façon pas l’envie, et le bon esprit potache de cette pelloche projetée à Gérardmer dans le cadre d’une Nuit décalée est tout à fait appréciable. Satanic Panic fait preuve d’un habile sens du casting avec Rebecca Romijn dans un rôle de gourou rouge sang qui lui va comme un gant tandis que Arden Myrin déploie un timing comique assez irrésistible.

Le film est-il parfait ? Non, et ce n’est pas très grave. Quelque part entre un mini-Society et un prologue d’épisode de Dragula, le film fonctionne autant par ses qualités que ses défauts. Et ce joyeux récit de sorciers et sorcières andouilles a de quoi réjouir les plus froides des nuits.

>>> Satanic Panic est visible en vod sur UniversCiné

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