Critique : Paranoïa

Une jeune femme, convaincue d’être harcelée, est enfermée contre son gré dans une institution psychiatrique. Alors même qu’elle tente de convaincre tout le monde qu’elle est en danger, elle commence à se demander si sa peur est fondée ou le fruit de son imagination …

Paranoïa
États-Unis, 2018
De Steven Soderbergh

Durée : 1h38

Sortie : 11/07/2018

Note : 

A LA FOLIE… PAS DU TOUT

S’il a, par le passé, flirté avec le genre horrifique en filmant la pandémie catastrophe de Contagion ou le thriller extravagant Effets secondaires, l’Américain Steven Soderbergh n’avait encore jamais tourné de pur film d’horreur comme Paranoïa. Technicien explorateur, Soderbergh se lance aussi ici un pari technologique en réalisant ce long métrage par IPhone. De ce point de vue, le résultat est décevant – l’image est particulièrement plate, terne et moche. Le travail voisin d’un Sean Baker sur Tangerine était autrement plus impressionnant.

Mais le problème principal de Paranoïa est avant tout le cynisme et la paresse avec lesquels le genre est traité. Le long métrage donne l’impression de faire une visite de maison-témoin du thriller horrifico-paranoïaque (avec Amy Irving posée dans le salon) par un agent immobilier qui passe son temps à regarder son IPhone. Cette intrigue standard à en pleurer sert de prétexte à un exercice de style peu concluant. A nos yeux, un échec d’une vertigineuse indigence.

par Nicolas Bardot

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