Gérardmer 2019 | Critique : Ghost House

Jim et Julie passent des vacances idylliques en Thaïlande. Alors qu’ils visitent un site sacré, Julie réveille sans le savoir une force surnaturelle. Hantée et harcelée par cet esprit maléfique, elle sombre peu à peu dans la folie. Désespéré, Jim est prêt à tout pour la sauver de cette incarnation du Mal à l’état pur…

Ghost House
États-Unis, 2017
De Rich Ragsdale

Durée : 1h29

Sortie : –

Note : 

CHOCOTTES A BANGKOK

L’horreur thaïlandaise, comme en a témoigné notamment l’excellente exposition Enfers et fantômes d’Asie au Quai Branly l’an passé, est très riche, très colorée et est issue d’une longue tradition populaire. Mais si Ghost House est une co-production entre États-Unis et Thaïlande, si le film est tourné en Thaïlande, il est réalisé par un Américain, avec un casting en large partie anglo-saxon.

Et ce n’est pas faire preuve de cynisme que de dire que ses protagonistes américains passent à peu près dès leurs premières scènes pour de parfaits gogos. Voici donc le point de départ : s’il ne s’agit pas ici d’un pur film d’horreur thaïlandais, Ghost House ressemble (involontairement ?) à un Hostel en Asie, un film dans lequel des idiots américains répandent leur ignorance dans un pays étranger… qui en retour va se venger d’eux.

Le film se situe davantage dans le bis de traviole que dans le solide B d’Eli Roth. Mais, alors qu’il pourrait appartenir à un bac à dvd rempli d’ennuyeuse horreur de seconde zone, le film… fait étonnamment le job. C’est un tour de manège, certes parfaitement couillon, mais un tour de manège quand même. Ça n’est pratiquement que du jump scare, mais avec tout de même assez de fun et d’exotisme pour divertir. Que ses héros soient bas du front rend toutes les horreurs qui leur arrivent assez réjouissantes. Le résultat est un plaisir très potache qui n’en fera pas du Dreyer, mais personne n’est venu là pour voir Ordet.

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par Nicolas Bardot

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