En 1650 en Angleterre, Fanny, une mère subissant silencieusement son mariage oppressif, voit sa vie et son foyer bouleversés par la découverte d’un couple de fugitifs, nus, dans sa grange…
La Rédemption de Fanny Lye
Royaume-Uni, 2019
De Thomas Clay
Durée : 1h52
Sortie : –
Note :
LIBERTÉ CONDITIONNELLE
Le Britannique Thomas Clay a été très remarqué à Cannes il y a maintenant quinze ans avec son premier long métrage, The Great Ecstasy of Robert Carmichael qui avait fait beaucoup de bruit. Accueilli plus froidement, son second film Soi Cowboy avait également été retenu sur la croisette et on imaginait bien le jeune Clay devenir un abonné cannois. Puis, trou noir : entre Soi Cowboy et son nouveau film, La Rédemption de Fanny Lye, plus de dix ans se sont écoulés. Son retour suscite la curiosité, comme l’apparent changement de registre de ce film en costumes.
Si les costumes sont bien mis, La Rédemption de Fanny Lye n’est pas vraiment tourné comme « un film historique ». Le ton, lui, semble emprunter à la farce – tout paraît très appuyé. La Rédemption de Fanny Lye semble en fait plutôt s’inscrire dans le genre de la folk horror et sa construction en cocotte-minute. Mais le crescendo, à nos yeux, ne prend pas. Le désir iconoclaste ne s’épanouit jamais vraiment à nos yeux dans ce film qui reste trop lisse, et dont la vision de film de vengeance et d’émancipation féministes reste à la fois trop adolescente et trop terne. Si elle fait ce qu’elle peut, l’actrice Maxine Peake incarne un personnage trop faible écrit pour que son destin fasse vibrer. Pas désagréable à regarder, La Rédemption de Fanny Lye se dégonfle petit à petit et ressemble malheureusement à un coup pour rien.
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par Nicolas Bardot