Mostra de Venise | Critique : Amira

Amira, une Palestinienne de 17 ans, a été conçue avec le sperme de son père emprisonné, Nawar. Bien que leur relation depuis leur naissance se soit limitée aux visites en prison, il reste son héros. Son absence dans sa vie est compensée par l’amour et l’affection de ceux qui l’entourent. Mais lorsqu’une tentative ratée de concevoir un autre enfant révèle l’infertilité de Nawar, le monde d’Amira bascule.

Amira
Égypte, 2021
De Mohamed Diab

Durée : 1h38

Sortie : –

Note :

RECETTE FACILE

L’Égyptien Mohamed Diab a été très remarqué avec ses deux premiers longs métrages : Les Femmes du bus 678, qui fut un solide succès dans les salles françaises il y a une dizaine d’années, puis Clash, qui a fait l’ouverture d’Un Certain Regard au Festival de Cannes 2016. Amira a également les honneurs d’un grand festival avec sa sélection à la Mostra de Venise, dans la section Orizzonti. Cela n’est pas vraiment une surprise, car Amira appartient à une grande famille de drames sociaux tels qu’on en voit à longueur de journées et d’années en festivals – ce cinéma Amnesty International comme le désignait, un rien taquin, le réalisateur Peter Greenaway.

Le sujet d’Amira et les questionnements qu’il implique sont puissants et pourraient tout à fait être le moteur d’un grand film. Mais tout ici est, à nos yeux, d’une grande platitude : tout est trop clair, expliqué et surligné, à la fois dans l’écriture (et ses dialogues redondants) et dans la mise en scène (qui ne dépasse jamais vraiment le stade de l’illustration). Les thèmes sont appliqués mais le film reste désespérément scolaire, son traitement est complètement interchangeable et l’on ne ressent jamais, selon nous, l’ardeur qui anime l’héroïne. On ne doute pas du succès d’Amira mais voilà une vision du cinéma qui nous laisse profondément indifférents.

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par Nicolas Bardot

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