Festival de La Roche-sur-Yon | Critique : Dream Team

No et Chase sont deux agents secrets. En enquêtant sur la disparition d’un trafiquant de corail, ils se retrouvent mêlés à une machination internationale sous les tropiques.

Dream Team
États-Unis, 2024
De Whitney Horn & Lev Kalman

Durée : 1h31

Sortie : –

Note :

HOLLYWOOD NIGHT

Une voix grave annonce des noms de villes mexicaines tandis que l’orage gronde. Plus tard, alors que le soleil se couche, un glaçon est glissé sur le dos d’une dame en maillot de bain. Il ne manque qu’un peu de saxophone et vous revoici devant une soirée Hollywood Night, cette collection de téléfilms mi-thriller mi-sexy diffusés dans les années 90 le samedi soir sur TF1. C’est en tout cas ce type de thrillers télévisés que le duo composé de Whitney Horn et Lev Kalman donne en référence pour leur drôle de long métrage intitulé Dream Team.

Dream Team raconte une enquête (la raconte-t-il vraiment?) autour d’un mystérieux corail toxique qui ferait des victimes quelque part sous le soleil. Cette intrigue sert de prétexte pour se promener dans des années 90 qui sentent le vécu mais se situent surtout dans une fantaisie fictionnelle. Les personnes chargées de l’enquête échangent du charabia farceur, on s’envoie des sextos par fax, et les titres des différents épisodes qui composent le long métrage sont tous des jeux de mots sexy et idiots, tels que Asses to Ashes ou encore Döppelgangbang.

On a assez vite compris que personne n’a vraiment espoir de résoudre le mystère. C’est le principe à la fois futile et ludique de ce long métrage, auto-complaisant mais aussi complètement dans son monde. L’excentricité peut être gentiment délectable pour un public niche, mais Dream Team finit à nos yeux par tourner en rond et sa fantaisie se retrouve quelque peu à sec. Cette curiosité tournée en 16mm, coproduite par Jane Schoenbrun, a néanmoins le mérite très singulier de se situer quelque part entre la parodie potache et l’expérience conceptuelle, en étant à la fois totalement l’un et complètement l’autre.

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par Nicolas Bardot

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