Critique : Dounia et la princesse d’Alep

Dounia a 6 ans, elle quitte Alep avec quelques graines de nigelle au creux de la main et avec l’aide de la princesse d’Alep, Dounia fait le voyage vers un nouveau monde…

Dounia et la princesse d’Alep
France, 2022
De Marya Zarif & André Kadi

Durée : 1h12

Sortie : 01/02/2023

Note :

JE SAIS OÙ JE VAIS

Si Dounia et la princesse d’Alep est réalisé à quatre mains par les Canadiens André Kadi et Marya Zarif, le personnage de Dounia est originairement la création de cette dernière, puisqu’elle était tout d’abord l’héroïne éponyme d’une mini série conçue en 2020 et dont le long métrage est aujourd’hui l’adaptation. Née en Syrie à Alep, Marya Zarif a co-créé en 2015 une fondation nommée Je veux jouer, visant à construire des espaces de jeu pour enfants dans les camps de réfugiés (des camps d’ailleurs directement représentés dans le film). Le parcours de Dounia fuyant la Syrie avec sa famille est à l’image de ce paradoxe : grave et pourtant enchanté.

Grave, Dounia et la princesse d’Alep l’est car il aborde sans nécessairement passer par des métaphores des sujets tels que la guerre et les populations déplacées. Au passage, c’est d’ailleurs un point commun avec le film brésilien Le Secret des Perlims, également sélectionné au Festival de la Roche-sur-Yon. S’il n’est pas naïf, le récit de Dounia reste celui d’un conte, avec sa dose de légendes, ses dessins aux traits ronds et accueillants, sa place importante laissée à différents marqueurs culturels : la langue arabe (certains mots ou phrases ne sont délibérément pas traduits, ce qui se révèle du meilleur effet), la nourriture et surtout la musique. Le résultat possède un vrai charme, pas seulement réservé au jeune public.

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par Gregory Coutaut

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