Les 7 films à surveiller au FIFIB 2018

Le FIFIB, Festival International du Film Indépendant de Bordeaux, débute ce mardi 9 octobre. Il durera jusqu’au 15 octobre et il s’agit de sa 7e édition. Celle-ci sera à suivre en direct sur Le Polyester et sa programmation est prometteuse. Quels sont les longs métrages à surveiller plus particulièrement ? Le Polyester a fait le tri pour vous…

Amanda | Mikhaël Hers (Compétition française)

Le pitch : Paris, de nos jours. David, 24 ans, vit au présent. Il jongle entre différents petits boulots et recule, pour un temps encore, l’heure des choix plus engageants. Le cours tranquille des choses vole en éclats quand sa sœur aînée meurt brutalement. Il se retrouve alors en charge de sa nièce de 7 ans, Amanda.

Pourquoi il faut aller le voir : Sélectionné à la rentrée à la Mostra de Venise, Amanda est un film bouleversant qui parvient à jouer pleinement la carte du mélodrame tout en restant assez pudique. Il permet de découvrir une autre facette du jeu de Vincent Lacoste, dirigé ici par Mikhaël Hers dont le précédent film, Ce sentiment de l’été, avait déjà été couronné au FIFIB.

Asako I & II | Ryusuke Hamaguchi (Focus Ryusuke Hamaguchi)

Le pitch : Lorsque son premier grand amour disparaît, Asako est désemparée. Deux ans plus tard, elle rencontre son double parfait. Troublée par cette étrange ressemblance, elle se laisse séduire mais découvre peu à peu un jeune homme avec une toute autre personnalité.

Pourquoi il faut aller le voir : C’était à nos yeux le plus beau film de la dernière compétition du Festival de Cannes. Le réalisateur du monumental Senses, succès surprise dans les salles françaises au printemps, signe un mélo sentimental et exalté à l’héroïne unique. Ryusuke Hamaguchi sera par ailleurs l’un des invités d’honneur du festival qui organise une rétrospective de ses films.

Doubles vies | Olivier Assayas (Clôture)

Le pitch : Alain et Léonard, écrivain et éditeur, dépassés par les nouvelles pratiques du monde de l’édition, sourds aux désirs de leurs épouses, peinent à retrouver leur place au sein de cette société dont ils ne maîtrisent plus les codes.

Pourquoi il faut aller le voir : Doubles vies est revenu de la compétition à la Mostra de Venise auréolé d’un très bon buzz. Olivier Assayas retrouve Juliette Binoche (associée entre autres à Guillaume Canet) dans ce long métrage qui, on l’espère, prolongera les réussites surprenantes qu’ont été Sils Maria et Personnal Shopper. Doubles vies est présenté en première française.

Jessica Forever | Caroline Poggi & Jonathan Vinel (Compétition française)

Le pitch : Jessica est une reine mais elle pourrait aussi bien être un chevalier, une mère, une magicienne, une déesse ou une star. Jessica, c’est surtout celle qui a sauvé tous ces enfants perdus, ces garçons solitaires, orphelins et persécutés qui n’ont jamais connu l’amour et qui sont devenus des monstres. Ensemble, ils forment une famille et cherchent à créer un monde dans lequel ils auront le droit de rester vivants.

Pourquoi il faut aller le voir : Il s’agit du premier long métrage du duo Caroline Poggi & Jonathan Vinel. Très remarqués après leur court Tant qu’il nous reste des fusils à pompe, primé à la Berlinale, les jeunes cinéastes se sont depuis distingués avec un autre court intégré dans l’anthologie Ultra Rêve. Avant de transformer l’essai avec ce long au pitch curieux ?

Meurs, monstre, meurs | Alejandro Fadel (Compétition internationale)

Le pitch : Dans une région reculée de la Cordillère des Andes, le corps d’une femme est retrouvé décapité. L’officier de police rurale Cruz mène l’enquête. David, le mari de Francisca, amante de Cruz, est vite le principal suspect. Envoyé en hôpital psychiatrique, il y incrimine sans cesse les apparitions brutales et inexplicables d’un Monstre.

Pourquoi il faut aller le voir : Sélectionné au Festival de Cannes dans la section Un Certain Regard, Meurs, monstre, meurs est un film d’horreur qui prend la forme d’un ride sensoriel. Le résultat est un long métrage libre et jubilatoire, qui ne semble lissé ni pour le public de cinéma d’auteur, ni pour les fans d’horreur. Prêts à embarquer ?

Rojo | Benjamin Naishtat (Compétition internationale)

Le pitch : Au cœur des années 70, un étranger arrive dans une calme petite ville de province. Dans un restaurant, sans raison apparente, il s’attaque à Claudio, un avocat renommé. Les personnes présentes dans le restaurant soutiennent l’avocat, humilient l’étranger et le jettent dehors. Plus tard, en rentrant chez lui, Claudio et son épouse Susana sont à nouveau interceptés par l’étranger, qui est déterminé à se venger de Claudio. L’avocat s’engage dans une voie de non-retour, de mort, de secrets et de silences…

Pourquoi il faut aller le voir : On avait remarqué (et parié sur) l’Argentin Benjamin Naishtat dès son très intrigant long métrage Historia del miedo, présenté en compétition à la Berlinale il y a quelques années. On espère que son nouveau film, multi-primé à la rentrée au Festival de San Sebastian, sera au moins aussi singulier.

Suburban Birds | Qiu Sheng (Compétition internationale)

Le pitch : Un effondrement de terrain s’est produit dans un quartier de banlieue et une équipe d’ingénieurs, dont Hao fait partie, est dépêchée pour en trouver la cause. Après des jours à arpenter la banlieue vide en quête de réponses, chargé de son lourd matériel, Hao entre dans une école primaire où il trouve un journal retraçant l’histoire d’un garçon…

Pourquoi il faut aller le voir : Cela fait des années que le jeune cinéma d’auteur chinois met à l’amende le jeune cinéma d’auteur du monde entier. Confirmation avec cet éblouissant début découvert cet été à Locarno. Un film séduisant, beau et mystérieux, quelque part entre Hong Sangsoo et Apichatpong Weerasethakul.

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