Le Festival de Séville, dédié au cinéma européen, se déroule du 9 au 17 novembre. Et Le Polyester sera sur place pour vous faire vivre le festival en direct ! Nous vous proposons, en avant-goût, une sélection de découvertes à surveiller lors de cette édition…
• All Good | Eva Trobisch
Le pitch : Si vous ne percevez pas ce qui vous arrive comme un problème, alors vous n’en avez pas. Voilà résumée l’attitude de Janne. Même quand ce problème est le viol qu’elle subit, elle refuse de se considérer comme une victime, ne reporte pas le crime et n’en parle à personne. Pourtant, dans sa volonté d’affirmer que tout va bien, elle va perdre peu à peu le contrôle de sa vie.
Pourquoi il faut aller le voir : Le jeune cinéma allemand a longtemps été l’un des plus sous-estimés au monde. On espère qu’Eva Trobisch, qui a remporté le prix du meilleur premier long métrage à Locarno, s’ajoutera aux stimulantes découvertes venues d’outre-Rhin ces dernières années.
• Border | Ali Abbasi
Le pitch : Tina, douanière à l’efficacité redoutable, est connue pour son odorat extraordinaire. C’est presque comme si elle pouvait flairer la culpabilité d’un individu. Mais quand Vore, un homme d’apparence suspecte, passe devant elle, ses capacités sont mises à l’épreuve pour la première fois. Tina sait que Vore cache quelque chose, mais n’arrive pas à identifier quoi. Pire encore, elle ressent une étrange attirance pour lui…
Pourquoi il faut aller le voir : A la rencontre de la fable sociale et du conte merveilleux, Border a créé la surprise à Cannes en remportant la compétition Un Certain Regard. Derrière ce succès, le jeune réalisateur suédois Ali Abbasi, mais aussi la scénariste Isabella Eklöf (lire notre entretien) qui figurait dans notre dossier des réalisatrices à suivre. Border sortira début 2019 en France.
• Dead Horse Nebula | Tarik Aktas
Le pitch : À l’âge de sept ans, Hay trouva un cheval mort dans un champ et regarda son père et les autres adultes batailler pour s’en débarrasser. Bien que ce souvenir soit flou, Hay est resté très marqué par l’incident et, lorsqu’il se coupe au cours d’un sacrifice rituel, ces images ressurgissent soudainement. Peu à peu, Hay s’enfonce sur un inévitable chemin spirituel, se confrontant à la relation de l’homme à la nature, à l’unité de la matière et du vivant.
Pourquoi il faut aller le voir : C’était l’une des nombreuses découvertes de cet été au Festival de Locarno. Ce premier long métrage très mystérieux révèle un cinéaste prometteur qui ne manque certainement pas de personnalité.
• Deva | Petra Szőcs
Le pitch : Ce film se déroule à Deva, une petite ville de Roumanie. La jeune héroïne, Kato, vit dans un orphelinat. Un jour, en voulait se sécher les cheveux, elle s’électrocute. Cet accident va changer le monde qui l’entoure…
Pourquoi il faut aller le voir : Il s’agit du premier long métrage d’une jeune cinéaste roumaine dont le court The Execution avait été sélectionné à Cannes il y a quelques années. Deva a lui fait sa première à la Mostra de Venise et son pitch singulier nous rend curieux.
• Joy | Sudabeh Mortezai
Le pitch : Joy est une jeune Nigériane qui se retrouve prise dans le cercle vicieux du trafic sexuel. Elle travaille dans les rues pour rembourser ses dettes à Madame, la femme qui l’exploite, tout en soutenant sa famille au Nigeria et en espérant offrir à sa fille une vie meilleure. Un jour, Madame la charge de superviser Precious, une adolescente nigériane qui n’est pas prête à accepter ce destin…
Pourquoi il faut aller le voir : D’abord documentariste, l’Autrichienne Sudabeh Mortezai a été remarquée en compétition à la Berlinale avec son classique mais solide Le Petit homme. Elle passe semble t-il à la vitesse supérieure avec ce nouveau film auréolé d’un bon buzz, et lauréat au récent Festival de Londres dont la compétition était de haute volée. Joy sera distribué en 2019 en France.
• Ray & Liz | Richard Billingham
Le pitch : En périphérie de Birmingham et aux marges de la société, la famille Billingham se livre à des rituels extrêmes et brise les tabous sociaux tout en se débrouillant tant bien que mal au sein d’une existence déterminée par des facteurs qu’elle ne maîtrise pas.
Pourquoi il faut aller le voir : A première vue, Ray & Liz semble avoir tout du drame social british ultra-programmatique. Mais fort heureusement, le premier essai très singulier du photographe Richard Billingham fait mouche et rappelle davantage les premiers Lynne Ramsay que les derniers Ken Loach.
• When the Trees Fall | Marysia Nikitiuk
Le pitch : Larysa est amoureuse de Scar, une petite frappe, mais dans leur petit village ukrainien leur amour est vu du mauvais œil. Les amoureux rêvent de s’enfuir et de s’émanciper des traditions.
Pourquoi il faut aller le voir : Elle figurait elle aussi dans notre dossier des réalisatrices à suivre : l’Ukrainienne Marysia Nikitiuk (lire notre entretien) signe un premier film gonflé qui emprunte autant au pur drame réaliste qu’au conte merveilleux. Là encore, de la personnalité à revendre.
Nicolas Bardot
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