Qui n’a pas été envoûté par l’ensorcelante Louisianna Purchase lors de la saison 3 de Dragula ? Venue sur scène à Paris en début d’année, Louisianna a confirmé qu’elle avait le secret pour vous jeter un sort. On l’imagine parfaitement face à Delphine Seyrig dans Les Lèvres rouges, ou avec une tronçonneuse à la main façon Wendy O. Williams. La reine macabre du burlesque est notre invitée du jour dans le cadre de notre dossier Mois des Fiertés…
Le cinéma est-il une source d’inspiration de votre drag ? Des icônes vous ont-elles servi de référence ?
Absolument ! Je m’inspire des femmes vampires du cinéma de Jean Rollin, de Tura Satana dans Faster Pussycat Kill Kill de Russ Meyer et même de ma muse ultime : Vampira, l’animatrice macabre du Vampira Show (une émission où étaient présentés des films d’horreur, ndlr). Il y en a trop pour toutes les mentionner.
Si vous aviez carte blanche, quel acteur ou quelle actrice de cinéma souhaiteriez-vous relooker en drag queen ?
Tilda Swinton. Je la transformerais en la Barbie de collection méga-salope de mes rêves.
Y a-t-il un film dans lequel vous auriez rêvé de jouer en drag ?
Je dirais le personnage de Lucy, incarné par Sadie Frost dans Dracula de Francis Ford Coppola. Ou Catherine Deneuve dans Les Prédateurs de Tony Scott.
En quoi votre drag est-il politique à vos yeux ?
Mon drag est politique en ce sens où je crois fermement que le privé est politique. Ce qui signifie que vivre ma vie de la manière la plus authentique, et ce sans compromettre mon art, est un acte politique.
Quel est votre film queer préféré ?
The Doom Generation de Gregg Araki.
Entretien réalisé par Nicolas Bardot le 22 mai 2020. Crédit photos : Jackson Montgomery Schwartz.
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