Metamorphosis figure au programme du Festival de Clermont-Ferrand qui se déroule cette semaine. Réalisé par les Espagnols Carla Pereira & Juanfran Jacinto, ce court métrage en stop-motion raconte l’histoire d’un trentenaire taciturne et tourmenté qui habite encore chez sa mère, et qui a définitivement perdu contact avec la réalité. Les deux cinéastes nous en disent davantage sur cette étrange pépite.
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Quel a été le point de départ de Metamorphosis ?
Nous avons lu une nouvelle écrite par l’auteur Pablo Lukas. C’est une histoire très courte, juste constituée de trois ou quatre phrases. Et nous avons décidé d’en fait un film de 10 minute tourné en stop-motion.
Pourquoi avoir choisi ce style d’animation pour raconter cette histoire en particulier ?
Nous recherchions avant tout des mouvements réalistes. Nous n’aimons pas particulièrement les mouvements au style plus cartoon.
Il y a un sentiment à la fois glauque et enfantin dans votre film. Comment avez-vous envisagé ce contraste ?
Notre intention n’était pas de transmettre un sentiment enfantin, plutôt de la tendresse peut-être. Nous aimons le mélange entre le macabre et la tendresse, nous pensons que la vie ressemble à ça.
Quels sont vos réalisateurs favoris et/ou ceux qui vous inspirent ?
On adore Bruce Bickford, Allison Schulnik, Robert Morgan, Niki Lindroth von Bahr, Suzie Templeton, Adam Elliot, Jan Svankmajer, I+G, Kirsten Lepore…
Quelle est la dernière fois où vous avez eu le sentiment de voir quelque chose de neuf, de découvrir un nouveau talent ?
Un ami nous a parlé d’un gars sur Instagram qui a fait des clips bizarres en stop motion. Il mélange l’animation en stop motion avec des extraits d’images vidéo de lui en train de danser ou de faire des trucs bizarres…
Entretien réalisé par Nicolas Bardot le 7 octobre 2019. Un grand merci à Géraldine Cance.
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