
Pendant les vacances d’été, deux filles de dix ans font connaissance à l’hôpital et deviennent amies.

The Nature of Invisible Things
Brésil, 2025
De Rafaela Camelo
Durée : 1h30
Sortie : –
Note :
C’EST PAS GRAVE
Premier long métrage de la cinéaste brésilienne Rafaela Camelo, The Nature of Invisible Things vient de faire sa première mondiale à la Berlinale en ouverture de Génération, une section dédiée aux jeunes publics et riche de films qui ne prennent pas les enfants pour plus naïfs qu’ils ne le sont. Le film aurait difficilement pu trouver écrin plus judicieux car sa réussite réside justement dans le fait de s’adresser en partie à un public ayant l’âge de ses protagonistes (une dizaine d’années) tout en évoquant le sujet le plus grave qui soit : la mort.
Tout commence par une image qui donne le ton : celle d’un soleil filtrant à travers les branches d’un arbre. Le film a déjà les yeux tournés vers le ciel (comme les héroïnes sur la photo d’illustration) mais témoigne d’une douceur enveloppante. La première partie du récit se déroule entièrement dans un hôpital. Un curieux endroit pour passer des vacances d’été mais tel est le sort de Gloria, dont la mère est infirmière. Elle y croise la route de Sofia, dont la grand-mère est très malade. Réunies moins par l’angoisse que par leur curiosité et la fantaisie de leur regard sur les choses, les deux filles vont apprendre ensemble à côtoyer la mort. Leur apprentissage va se faire sans traumatisme, de façon particulièrement chaleureuse, à coups de chanson (restez pour le générique de fin) ou d’histoires racontées avec appétit par des personnes âgées ravies par ce jeune auditoire.
Une partie du public adulte risque de ne pas forcément goûter à ces angles si arrondis qu’ils débordent parfois du simple cadre de la crédibilité, à l’image d’une musique d’accompagnement si douce qu’elle finit paradoxalement par agacer. Ceux-là seront sans doute davantage sensibles à des jolis détails surréalistes de la deuxième partie du récit davantage axée sur la transmission entre différentes générations de femmes, et où la transidentité de Sofia est évoqué avec une discrète intelligence.
| Suivez Le Polyester sur Bluesky, Facebook et Instagram ! |
par Gregory Coutaut