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Situé dans un village reculé du Xinjiang, en Chine, The Botanist suit Arsin, un jeune Kazakh qui trouve du réconfort auprès des plantes. Il fait bientôt la rencontre de Meiyu, une jeune fille au tempérament imprévisible, qui lui rappelle une plante rare et envoûtante. Leur amitié naissante se transforme alors en une allégorie délicate et onirique, brouillant les frontières entre la réalité et le monde fascinant de la botanique.
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The Botanist
Chine, 2025
De Jing Yi
Durée : 1h36
Sortie : –
Note :
FLEURS SAUVAGES
Une voix dans The Botanist narre un conte violent. La caméra suit le cours de l’eau ; assez vite dans le film de superbes paysages sont mis en valeur. The Botanist se déroule dans un recoin du monde, un village niché dans une vallée elle-même perdue au nord-ouest de la Chine. Là, Arsin, un jeune garçon kazakhstanais, grandit et fait la connaissance d’une jeune fille chinoise nommée Meiyu. Dans cette nature ample et en un contraste spectaculaire, The Botanist va se plonger dans la simplicité du quotidien.
L’histoire intime est ainsi explorée à l’échelle du vaste monde. Pour son premier long métrage, présenté en première mondiale à la Berlinale dans la section Generation, le Chinois Jing Yi signe un récit d’apprentissage qui respecte plutôt les codes du genre, quitte parfois à être un peu sage. Ce que le film peut avoir de balisé est aussi un moyen efficace et familier de raconter son histoire, loin de tout mais proche de nous.
Produit par Shan Zuolong (qui a collaboré entre autres avec Bi Gan sur Kaili Blues et Un grand voyage vers la nuit), The Botanist se distingue plus particulièrement lors de ses hésitations fantastiques – ce conte où l’on peut sentir battre le cœur d’un arbre en glissant la main à l’intérieur de celui-ci. Jing Yi brille également par son œil : le cadre de The Botanist est toujours soigné et inspiré, mettant en valeur la cinégénie et la beauté des décors qui prennent le relais des émotions secrètes éprouvées par ses jeunes protagonistes.
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par Nicolas Bardot