Festival de Bucheon | Critique : Suffocating Love

Un jeune homme rencontre la femme idéale. N’y a-t-il vraiment rien qu’il désirerait changer chez sa nouvelle fiancée ?

Suffocating Love
Taïwan, 2024
De Liao Ming Yi

Durée : 1h42

Sortie : –

Note :

A VOS SOUHAITS

Présenté cette semaine en compétition internationale du Festival du film fantastique de Bucheon, Suffocating Love ne ressemble pourtant pas immédiatement à un film de genre. Ce sont plutôt les règles de la comédie romantique qui sont ici appliquées, et ce façon bien lourde : un garçon et une fille très différents (elle adore lire, lui fait semblant) vont tomber amoureux à la suite d’un quasi-quiproquo (à base de livres échangés), tandis que résonne une intarissable ritournelle d’accompagnement. Le protagoniste semble avoir tiré le jackpot avec cette jeune fiancée aux 1001 habitudes excentriques. D’abord adorables, les petites manies de cette dernière commencent pourtant rapidement à devenir pénibles. Et si cette petite chipie fantasque était juste hyper reloue ?

Pendant un bon moment, la seule chose un tant soit peu fantastique dans Suffocating Love est l’inexplicable raison pour laquelle qui que ce soit aurait envie d’être en couple avec une personne aussi joyeusement déterminée à ne faire aucun effort pour s’adapter au monde réel. L’éprouvante crispation provoquée par la niaiserie de cette mise en place laisse espérer les revirements les plus brutaux, mais c’est un autre virage qu’opère ce scénario en roue libre. Un génie vient proposer un souhait au protagoniste (enfin du surnaturel, on commençait à se demander si on s’était trompé de festival), et le scénario interprète cela comme un signe qu’il faut immédiatement transformer le film en drame réaliste et digne. Le basculement est certes imprévisible, mais il n’est pas vraiment maitrisé non plus. Au final, peu importe le registre, l’exaspérant Suffocating Love porte hélas trop bien son nom.

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par Gregory Coutaut

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