Festival de Gérardmer | Critique : Snatchers

Depuis qu’elle sort avec le bellâtre Skyler, Sara est l’une des filles les plus populaires du lycée. Mais quelque chose en lui a changé depuis la rentrée. Après une nuit passée ensemble, Sara découvre qu’elle est enceinte… de neuf mois. Déterminée à garder sa condition secrète, elle se tourne vers la seule personne de confiance: son ancienne meilleure amie, Hayley. Les deux jeunes femmes se rendent vite compte que la présence de ce corps étranger dans le ventre de Sara n’annonce rien qui vaille…

Snatchers
Etats-Unis, 2019
De Stephen Cedars & Benji Kleiman

Durée : 1h36

Sortie : –

Note :

BÉBÉ PART EN EMBROUILLES

Lors d’une scène de Snatchers, on surprend la jeune héroïne du film en train de lire du Jane Austen sous sa couette. Mais à vrai dire, on se questionne assez peu sur la raison et les sentiments dans la comédie horrifique réalisée par les Américains Stephen Cedars et Benji Kleiman. Snatchers se situe à la confluence de plusieurs tropes de films d’horreur américains, comme la punition pour la sexualité adolescente et la culpabilité blanche face aux autres cultures. Mais cette farce est avant tout une fantaisie absurde trempée dans la SF.

Adapté d’une web-série, Snatchers fait preuve d’un sens du détail idiot plutôt réjouissant, et doit beaucoup au capital sympathie de ses deux actrices, Mary Nepi et Gabrielle Elyse, dans les rôles principaux. Mais le film, à nos yeux, confond souvent le rythme et l’agitation. Très chargé, Snatchers peine un peu à respirer pour vraiment tenir la longueur. Emballé pour plaire à tout prix, Snatchers est aussi peut-être un peu trop lisse et calibré pour ce type d’horreur gentiment iconoclaste et de bon-mauvais goût.

Le spectacle, coloré et qui ne réduit pas ses héroïnes à des jouets pour garçons, reste plutôt appréciable. Et on ne remerciera jamais assez le long métrage d’avoir recours à de très belles et très réussies créatures de type-marionnettes plutôt qu’à de la bouillie CGI – s’il fallait trouver un bon hommage aux modèles rétros du genre, il se situe probablement là.

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par Nicolas Bardot

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