Festival de Gérardmer | Critique : Sleep

Pour lutter contre les intenses cauchemars qui malmènent son sommeil, Marlene se rend dans un hameau reculé dans la montagne qui ressemble étrangement aux lieux de ses effrois nocturnes. Devenue brusquement apathique, elle y est rejointe par sa fille Mona, qui peu à peu découvre la froideur de ce lieu anxiogène. Tandis que cette dernière cherche à comprendre le mal qui paralyse sa mère, elle doit affronter le passé macabre de ce village et les forces menaçantes qui le hantent…

Sleep
Allemagne, 2020
De Michael Venus

Durée : 1h42

Sortie : –

Note :

SOMMEIL DE PLOMB

Ce n’est pas une cinématographie qui a été mise en avant dans les festivals de genre, mais l’Allemagne a pourtant proposé parmi les films fantastiques les plus fascinants de ces vingt dernières années. L’École de Berlin est un courant riche en fantastique psychologique, où l’ultra-réel côtoie la tension fantastique – on pense, entre autres, aux longs métrages de Christian Petzold. Dans ces films, le fantastique naît de la pure mise en scène et cette famille de cinéma a fait un travail absolument remarquable.

Sandra Huller, actrice principale de Sleep, est un des visages de l’École de Berlin, et a d’ailleurs reçu le prix d’interprétation à la Berlinale pour Requiem, un film à l’horreur mystique. Sleep, à nos yeux, est une occasion manquée. Pour son premier long métrage, Michael Venus ne semble avoir rien retenu de cette école. L’argument de Sleep est bien plus fantastique que la plupart des films de l’École de Berlin, mais son traitement est beaucoup moins troublant. Sleep n’est pas particulièrement mal fait – il est juste générique, ce qui est peut-être pire. Huller y est sous-employée et on ne cache pas que le titre du long métrage nous fait un coup de coude ironique.

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par Nicolas Bardot

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