Festival de Rotterdam | Critique : Possession Street

Les occupant.es d’un centre commercial doivent se défendre quand un mystérieux gaz transforme ses victimes en zombies purulents et mangeurs de chair humaine.

Possession Street
Hong Kong, 2024
De Jack Lai

Durée : 1h36

Sortie : –

Note :

RUE INTERDITE

En ouverture du thriller horrifique hongkongais Possession Street figure d’abord le logo d’aujourd’hui de la société de distribution Mei Ah Entertainment, avant que celui-ci ne laisse place à sa scintillante version antérieure datant des années 80. Le clin d’œil est assez évident : Possession Street se veut un hommage affectueux aux bobines horrifiques d’il y a quelques décennies. Le protagoniste lui-même de ce long métrage (interprété par Philip Keung, dont la prolifique carrière à l’écran a débuté il y a une trentaine d’années) est précisément lié à ce glorieux passé en tant qu’ancien cascadeur dans des séries B.

Si les créatures de Possession Street ressemblent comme deux gouttes d’eau à des zombies, le réalisateur Jack Lai, lors de la présentation du film au Festival de Rotterdam, a tenu à préciser qu’il s’agissait à ses yeux de vampires. Quoiqu’il en soit, ces créatures dégoûtantes jouissent d’un design plutôt original avec leurs étranges coraux ou mini-tentacules orange qui recouvrent leurs doux visages. Le film est rempli de couleurs chaleureuses et séduisantes, créant ainsi un contraste plutôt efficace avec ces monstres répugnants.

Possession Street met du temps à saigner. Le film, à nos yeux, manque parfois de punch, et il est régulièrement aplati par une bande originale omniprésente qui semble avoir été composée indépendamment de ce qui se passe à l’image. La simplicité de Possession Street et son soin formel apportent néanmoins un certain capital sympathie à l’ensemble, dont le dénouement se rapproche davantage du conte fantastique que de la pure horreur.

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par Nicolas Bardot

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