Busan 2019 | Critique : Over the Sea

Le quotidien de Xiaojie, un garçon turbulent âgé de 11 ans, vivant avec son oncle et la fille de celui-ci qui ensemble tiennent un restaurant.

Over the Sea
Chine, 2019
De Sun Aoqian

Durée : 1h45

Sortie : –

Note :

L’ENFANT DE LA MER

Over the Sea, premier long métrage ambitieux du Chinois Sun Aoqian, débute comme un conte, avec des plans baignés d’un coucher de soleil qui semble trop beau pour être vrai. La particularité qui saute très vite aux yeux dans ce film est l’utilisation récurrente de plans séquences. On n’est pourtant ici ni dans un thriller qui ne quitte pas l’action des yeux, ni dans un cinéma formaliste, contemplatif ou expérimental. Over the Sea est un récit d’apprentissage au déroulé assez classique, mais dont la forme ne correspond pas nécessairement à ce qu’on attend d’un récit d’apprentissage – bonne nouvelle donc.

Les plans séquences ici ne sont pas qu’une prouesse : ils capturent à merveille l’énergie juvénile qui déborde de Over the Sea. On suit un jeune héros galopant et vociférant, ce genre de tête-à-claques qui pense pouvoir régler les problèmes des adultes. Que ce jeune protagoniste ne soit pas une poupée adorable donne plutôt de l’aspérité au long métrage. Xiaojie court et ne semble jamais s’épuiser, le monde des adultes est un immense terrain de jeu, un bateau échoué est une cachette extraordinaire… Mais le terrain de jeu a ses limites et c’est ce que va apprendre le jeune héros dans cette période pas comme les autres.

Over the Sea est très généreux, mais en fait souvent trop. Le film bascule parfois dans le pittoresque et fait preuve de quelques maladresses, qu’elles soient kitsch (les apparitions embarrassantes d’une mini-fanfare) ou sursignificatives (toujours se méfier des regards-caméra). Mais on pardonne au long métrage de s’égratigner les genoux tant il est casse-cou, et régulièrement parsemé de beaux plans prometteurs.

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par Nicolas Bardot

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