Critique : Mia Misses Her Revenge

Mia est maltraitée par son copain. Elle décide de préparer sa vengeance. Pour ce faire, elle prévoit de se mettre en scène dans une vidéo à caractère sexuel. Elle n’a plus qu’à trouver un partenaire pour cet enregistrement…

Mia Misses Her Revenge
Roumanie, 2020
De Bogdan Theodor Olteanu

Durée : 1h21

Sortie : –

Note :

SEXE, MENSONGES ET VIDÉO

La nuit, dans la rue, une jeune femme passe sa colère contre une voiture. Mia vit une relation violente avec son copain et cherche à se venger. Il est question de revenge porn dans Mia Misses Her Revenge, sauf que Mia n’est pas la victime de cette pratique : elle cherche à tourner une vidéo de plan cul pour rendre son ex fou. Révélé par son premier long Several Conversations About a Very Tall Girl, le Roumain Bogdan Theodor Olteanu apporte un soin particulier aux scènes dialoguées et à la mise en scène de ses comédiens.

Les échanges sont vifs, naturels, irrévérencieux (et l’on ne pensait vraiment pas un jour assister à une partie de Fuck, Marry, Kill ayant pour objet la crème du cinéma d’auteur roumain). Entre les éclats de rire, il est bien question de violence dans Mia Misses Her Revenge, et de réponse à la violence. De la réaction viscérale de la première concernée, et de la galaxie d’avis autour d’elle. La parole et la confrontation de la parole constituent déjà une action dans le long métrage.

Mia Misses Her Revenge raconte, en creux, un drôle de récit d’apprentissage. Mia sait exactement ce qu’elle veut, mais elle est aussi parfaitement paumée. Ioana Bugarin, avec malice, donne de l’aspérité à cette héroïne un peu tête à claques. « Les choses ne sont jamais aussi simples qu’on ne le croit » lui dit-on dans le long métrage : cette sagesse est dure à avaler mais elle accompagne cette jeune femme qui apprend à être une adulte.

| Suivez Le Polyester sur Twitter, Facebook et Instagram ! |

par Nicolas Bardot

Partagez cet article