Critique : Les Météorites

Nina, 16 ans, rêve d’aventure. En attendant, elle passe l’été entre son village du sud de la France et le parc d’attractions où elle travaille. Juste avant de rencontrer Morad, Nina voit une météorite enflammer le ciel et s’écraser dans la montagne. Comme le présage d’une nouvelle vie.

Les Météorites
France, 2018
De Romain Laguna

Durée : 1h25

Sortie : 08/05/2019

Note :

TOUT CE QUE LE CIEL PERMET

Les Météorites s’ouvre sur les jurons de l’héroïne qui rate son bus. C’est une scène on ne peut plus banale dans ce film qui pourtant sera porté par une tension quasi-fantastique. Le postulat du premier long métrage de Romain Laguna (lire notre entretien) emprunte en effet à l’étrange lorsque Nina, dans un petit coin du sud de la France, est témoin d’une chute de météorites – comme une irruption spectaculaire du surnaturel dans son quotidien assez terne.

Plus tard, un reportage à la télé rappelle dans quelles conditions les dinosaures et les 3/4 des espèces vivantes ont été condamnées. Nina, elle, bosse dans un parc d’attractions où les dinosaures ne sont que des statues et baudruches pour touristes. Où se niche donc le merveilleux ? Les Météorites parle du besoin d’enchantement de son héroïne – du besoin d’enchantement en général lorsque sa copine explique qu’enfant, lorsque Blanche Neige passait à la télé, elle se faufilait derrière la poste mais n’y trouvait que des fils noirs.

C’est cette sensibilité qui écarte quelque peu le film des sentiers battus du récit d’apprentissage. Le cadre est plutôt classique (le copain boulet, l’atmosphère de vacances) mais la place laissée à l’imaginaire permet au film de se distinguer. C’est ce qu’il fait de mieux, aidé par une forme soignée et une jeune actrice charismatique.

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par Nicolas Bardot

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