LES ANIMAUX FANTASTIQUES

Les Animaux anonymes est à la fois un projet modeste (par sa durée, son épure narrative) et ambitieux. Contrairement à bon nombre de premiers films fantastiques, le long métrage de Baptiste Rouveure ne recopie pas les formules toutes faites du genre. La volonté de faire un film muet est une autre audace, et ceci fonctionne plutôt bien dans le récit du cinéaste.

Les Animaux anonymes nous semble pourtant encore un peu juste. C’est un lieu commun de le dire, mais c’est aussi un lieu commun de cinéma : le film donne sans cesse l’impression d’être un court métrage étiré en long. Sa métaphore est rapidement visible et les scènes s’empilent plus qu’elles ne s’enchainent. Malgré la singularité du projet, on a parfois le sentiment de voir davantage une pub ou un spot de sensibilisation qu’un long métrage de cinéma. Malgré ces défauts, Les Animaux anonymes a pour lui d’être une vraie curiosité.

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