Critique : Le Parfum vert

En pleine représentation, un comédien de la Comédie-Française est assassiné par empoisonnement. Martin, membre de la troupe témoin direct de cet assassinat, est bientôt soupçonné par la police et pourchassé par la mystérieuse organisation qui a commandité le meurtre. Aidé par une dessinatrice de bandes dessinées, Claire, il cherchera à élucider ce mystère au cours d’un voyage très mouvementé en Europe.

Le parfum vert
France, 2022
De Nicolas Pariser

Durée : 1h41

Sortie : 21/12/2022

Note :

A L’AVENTURE

Le nouveau film de Nicolas Pariser (Alice et le maire) assume sans tourner autour du pot ses références cinématographiques puisqu’il commence par un gros plan ludique sur un chignon blond. Le Parfum vert est loin d’être le premier film à vouloir rendre hommage à Hitchcock, mais combien ont la fantaisie de proposer un mélange Hitchcock/Hergé ? C’est bel et bien à une histoire d’espionnage que l’on a affaire ici (il est même question d’un complot international ralliant Paris à Bruxelles et Budapest), mais celle-ci est traitée sur un mode burlesque et rocambolesque efficace. Le succès en revient aux dialogues, souvent absurdes et pince-sans-rire, mais aussi beaucoup au casting. Sandrine Kiberlain prouve à nouveau son aisance dans un registre comique et prend un plaisir contagieux à jouer un personnage à la fois brusque et lunaire.

Le Parfum vert est un thriller et une comédie à la fois, mais ce n’est jamais une parodie pour autant. Le film parvient à rester sur cet étonnant fil d’équilibriste grâce à une élégance dans l’écriture et la mise en scène (joli travail sur les couleurs, bien vu pour un film se déroulant dans le milieu de la bande dessinée). Cette adresse n’est peut-être pas aussi percutante quand le scénario se met soudain à aborder des sujets plus sérieux (l’identité juive en Europe, le complotisme d’extrême-droite), mais elle permet néanmoins à l’ensemble de mener jusqu’au bout la danse avec charme et espièglerie.

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par Gregory Coutaut

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