Yura quitte Tokyo avec ses parents pour aller vivre à la campagne auprès de sa grand-mère. Il est scolarisé dans une école catholique et doit s’adapter à un nouvel environnement. Un jour, au milieu d’une prière, Jésus apparaît. Dès lors, tous les souhaits de Yura se réalisent.
Jésus
Japon, 2018
De Hiroshi Okuyama
Durée : 1h16
Sortie : 25/12/2019
Note :
DIVIN ENFANT
Jésus est réalisé par un tout jeune petit génie de 22 ans qui, dès ce premier long métrage, a été primé au Festival de San Sebastian. Mais on peut dire que Hiroshi Okuyama est presque un vieux routard des festivals puisque son clip Graduationparty !!!!! fut présenté en festival alors qu’il n’avait que… 13 ans. Le jeune cinéaste est l’homme-orchestre de ce premier long dont il signe également le scénario, le montage et la photographie.
A partir d’archétypes du récit d’apprentissage, Okuyama raconte l’émancipation et la forme surprenante que celle-ci peut prendre. Yura se découvre un ami imaginaire – pourquoi pas – mais celui-ci est plutôt étonnant puisqu’il s’agit de Jésus lui-même. L’inattendu ici est filmé avec une forme de simplicité et d’évidence, un contraste qui permet de sa mettre à la hauteur du jeune héros. La religion pour Yura est une fable comme les autres : « rien n’est impossible à Dieu » lui enseigne t-on tandis qu’on fait des souhaits en guettant les étoiles filantes.
Influencé par Hirokazu Kore-Eda et Roy Andersson, Okuyama fait preuve de délicatesse dans ce portrait humble et attachant. Les garçonnets font une partie de Destins sans se douter que les leurs peuvent se jouer dès maintenant, très ou trop jeunes. Hiroshi Okuyama, dans ce premier essai assez prometteur, met en scène avec finesse le chemin entre l’anecdote et le bouleversement.
>>> Jésus est visible en vod sur UniversCiné
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par Nicolas Bardot