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Linda est mère, elle travaille et elle est à bout de nerfs. Lorsque le plafond de chez elle s’effondre littéralement sur elle, elle est forcée de faire face à une autre crise, restant dans un motel avec sa jeune fille.
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If I Had Legs I’d Kick You
États-Unis, 2025
De Mary Bronstein
Durée : 1h53
Sortie : –
Note :
CA SE SOIGNE ?
If I Had Legs I’d Kick You, soit littéralement en français « Si j’avais des jambes je te filerais un coup de pied ». C’est ce que l’univers semble susurrer en permanence à Linda, adorable maman au bout du rouleau qui voit son quotidien plier sous le poids des tuiles consécutives. C’est ce que le ciel lui dit aussi en lui tombant quasiment sur la tête : son plafond s’écroule soudain avec fracas, inondant son appartement et l’obligeant à déménager dans un motel minable avec sa fille dont la maladie nécessite des soins quotidiens.
Linda n’avait pas besoin de cette catastrophe supplémentaire, elle qui est déjà seule au quotidien. Son mari, que l’on entend au téléphone vivre sa meilleure vie sans elle, est absent à l’image. C’est normal, il vit loin. Même chose pour sa propre fille, elle aussi reléguée entièrement hors-champ, et c’est là un parti pris beaucoup plus étonnant, car Linda vit avec au quotidien. Dans sa grande majorité, If I Had Legs I’d Kick You est composé de plans rapprochés sur le visage de cette maman au bord de la crise de nerfs qui fait tout pour sauver les apparences. Cette série de galères pourrait être propice à un scénario de comédie, et de fait le film n’est pas entièrement dénué de touches d’humour, mais la réalisatrice américaine Mary Bronstein choisit plutôt de faire de la nervosité de sa protagoniste un moteur de thriller.
La maternité est ici racontée tantôt comme une journée super reloue, tantôt comme un mauvais rêve paranoïaque sans issue de secours. Emballant sur le papier, ce contrepied met quand même beaucoup de temps à se concrétiser avec équilibre. Il faut avaler la couleuvre d’un scénario bien bavard (Linda parle beaucoup mais écoute mal) aux détours répétés et un peu patauds (Linda est psy et suit également une thérapie) avant de pouvoir ressentir une tension pouvant être appelée suspens et avant que les gros plans finissent effectivement par évoquer Żuławski.
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par Gregory Coutaut