Festival de Cannes | Critique : Dodo

Dans leur luxueuse villa aux environs d’Athènes, Mariella et Pavlos, un couple au bord de la ruine, s’apprêtent à célébrer le mariage de leur fille Sofia avec un riche héritier. C’est alors qu’un dodo, oiseau disparu il y a 300 ans, fait son apparition, entrainant tous les protagonistes dans une ronde folle. La situation sera bientôt hors de contrôle…

Dodo
Grèce, 2022
De Panos H. Koutras

Durée : 2h12

Sortie : 10/08/2022

Note :

PORTÉ DISPARU

Où est passé Panos H. Koutras ? C’est ce qu’on a pu se demander durant les 8 années qui ont séparé le très sympathique Xenia, sélectionné à Un Certain Regard, et son nouveau film Dodo. Où est passé Panos H. Koutras : c’est aussi, malheureusement, ce qu’on se demande en découvrant son dernier long métrage. A première vue, Dodo semble partager la recette de Xenia : le mélange de drame social, de tragédie grecque, de comédie et de touches queer, une volonté de générosité, une dimension politique derrière des apparences légères, un dodo merveilleux à la place d’un lapin magique… Mais le résultat, à nos yeux, n’est en rien comparable.

Quelque chose se promène dans le jardin d’une villa, ce sont des plans en vue subjective mais qui, au juste, est en train de regarder ? Le titre du film donne un indice évident, mais le dodo en question n’est jamais vraiment exploité autrement que comme un gimmick, une gommette fantaisiste posée sur un long métrage qui manque d’idées. Plus qu’une comédie sur des bourgeois, Dodo est surtout à nos yeux une comédie bourgeoise, avec ce que cela implique de confort superficiel. Terne, laborieux, plat, le film ne démarre jamais et s’étire péniblement sur plus de deux longues heures sans grande consistance.

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par Nicolas Bardot

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