Le fils d’un propriétaire d’une compagnie de taxi a un lien unique avec les voitures – il est capable de leur parler. Il devient ami avec la voiture qui l’a sauvé d’un accident de la route, mais il entend aussi les vieilles épaves se plaindre. Avec l’aide de son oncle, il convertit ces dernières en véhicules futuristes dotés de conscience et capable de s’exprimer. Mais transformer ces objets capitalistes en zombies se révèle plus dangereux que prévu…
Carro Rei
Brésil, 2021
De Renata Pinheiro
Durée : 1h37
Sortie : –
Note : 
DÉTACHEZ VOS CEINTURES
Assez vite dans Carro rei, le jeune héros s’amuse avec une voiture : celle-ci semble lui parler mais cette voix pourrait tout à fait être une simple projection dans ce jeu d’enfant. Cette dimension ludique, la Brésilienne Renata Pinheiro (lire notre entretien) la conserve dans son long métrage. Sa candeur enfantine également, ce qui voile d’un curieux ton tout ce qu’on peut voir de potentiellement violent durant Carro rei.
La voiture qui parle dans Carro rei se trouve au carrefour d’un K 2000 (pour le tuning stylé), de Herbie la Coccinelle (pour la mignonnerie enfantine) et bien sûr de Christine pour la menace surnaturelle. Comment assembler ces trois bolides en un ? C’est le pari assez réussi de Renata Pinheiro qui signe à la fois un conte, une comédie, un film fantastique et un drame politique.
Le cimetière de voitures filmé au début de Carro rei est aussi le cimetière d’une classe sociale dans le long métrage. Carro rei raconte une utopie collective et ses désillusions. Il traite de zombification capitaliste, dépeint les humains comme des extensions de machines. Tout cela pourrait être parfaitement sérieux, néanmoins il y a ici une douceur commune à une bonne partie du jeune cinéma d’auteur brésilien et qui brille chez Pinheiro. Mais par-dessus tout : le film n’est jamais meilleur que quand il est drôle, ou que sa loufoquerie fait écarquiller les yeux. De quoi pardonner un récit parfois confus qui manque un peu d’huile.
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