A voir en ligne | Critique : Aquarela

Aquarela est un voyage spectaculaire à travers la beauté fascinante de l’Eau, l’élément le plus précieux de la Terre. Des eaux glacées du lac Baïkal en Russie à l’ouragan Irma dévastant Miami, en passant par l’impériale chute du Salto Ángel au Vénézuéla, l’Eau apparaît ici dans toute sa splendeur, à l’heure du dérèglement climatique.

Aquarela
Royaume-Uni, 2018
De Victor Kossakovsky

Durée : 1h29

Sortie : 05/02/2020 (actuellement en dvd & vod)

Note :

RIEN QUE DE L’EAU

Réalisateur depuis le début des années 90, le Russe Victor Kossakovsky a signé l’un des films qui a été le plus remarqué lors de la dernière Berlinale : le documentaire expérimental Gunda, qui raconte la destinée d’une maman cochon et de ses petits dans une ferme. Mais avant cette pépite dont vous devriez entendre parler, Kossakovsky s’est attelé à un autre ambitieux projet expérimental : celui d’Aquarela et sa grande histoire d’eau.

Comme il l’accomplira plus tard dans Gunda, Kossakovsky signe un film à la fois concret et abstrait où l’équilibre entre l’un et l’autre passe par l’échelle des plans. On filme dans Aquarela l’impressionnante hauteur des vagues comme un mur, on se plonge également dans d’insondables profondeurs. On filme un effondrement spectaculaire d’un glacier, on filme également la glace qui se soulève. Un plan en plongée sur l’eau donne à voir une mer filmée comme un relief sculpté. Il est beaucoup question d’immensité dans Aquarela, une dimension monumentale dans laquelle l’humain peut littéralement être avalé.

Victor Kossakovsky nous invite à cette étrange contemplation où tout à coup surgit un ballet de dauphins. Mais maintenant, on va où ? Le récit d’Aquarela voyage de la nature jusqu’aux maisons, et des glaciers lointains aux villes plus proches lance en creux une saisissante alerte écologique.


>>> Aquarela est visible en vod sur UniversCiné

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par Nicolas Bardot

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