Trois récits fantastiques liés à un mystérieux étang.
Doombung: The Puddle
Corée du sud, 2024
De Lee Dong-Ju
Durée : 1h39
Sortie : –
Note :
NOS VOEUX SECRETS
Présenté cette semaine en première mondiale dans la compétition nationale du Festival du film fantastique de Bucheon, Doombung : the Puddle raconte trois histoires successives, toutes écrites et réalisés par Lee Dong-Ju, qui signe ici son premier long métrage. Ces trois récits sont indépendants et possèdent chacun leur propre protagoniste (un pêcheur pas très fin, un ado obsédé du bitcoin et une jeune femme désirant vivre recluse), mais ils partagent un même élément commun : un étang maudit. Pas spécialement gothique, cette mare n’a pas l’air très inquiétante à première vue puisqu’on peut même y pêcher. Mais gare aux souhaits que l’on se risquerait à formuler sur ses rives.
Le format du film à sketchs sied bien à Doombung : the Puddle, dont le moteur principal est la cruauté jubilatoire propre aux légendes urbaines. Poussé par de bas instincts, chaque protagoniste va ainsi céder à l’appât du gain facile et se retrouver amèrement puni pour notre plaisir. Si la troisième histoire vient redistribuer les cartes avec son ton mélancolique et ses allusions furtives au body horror, le registre fantastique auquel appartient Doombung : the Puddle évoque plutôt les épisodes les plus accessibles de La Quatrième dimension. Le résultat est un film de genre tout public à l’échelle modeste, où la peur se niche moins dans les images (la mise en scène demeure sans doute un peu trop passe-partout) que dans son écriture amusée et amusante. On a connu cruauté coréenne plus féroce, mais cela ne nuit pas au capital sympathie de ces vignettes grinçantes.
| Suivez Le Polyester sur Twitter, Facebook et Instagram ! |
par Gregory Coutaut