Les 5 films à ne pas manquer en janvier

Quels sont les films à ne pas manquer lors de ce premier mois de 2022 ? Le Polyester vous propose 5 merveilles à découvrir en salles.


Photo du film Ich war zuhause, aber… d'Angela Schanelec (Allemagne, 2019)

J’étais à la maison, mais…, Angela Schanelec (5 janvier)
L’histoire : Alors qu’il avait totalement disparu, Phillip revient à la maison au bout d’une semaine, blessé au pied, sans aucune explication ni un mot pour sa mère, Astrid. Profondément affectée et avec l’aide d’un professeur de Philip, elle cherche à répondre à des questions a priori insolubles : où était-il passé ? À quoi a-t-il bien pu vouloir se confronter ?
Pourquoi il faut le voir : Est-il trop tôt dès la première semaine de 2022 pour parler de meilleur film de l’année ? Prix de la mise en scène à la Berlinale, cette merveille stupéfiante dont la sortie a été reportée plusieurs fois par la situation sanitaire arrive enfin en salles et on ne peut que vous recommander de commencer l’année avec ce chef d’œuvre.


Residue, Merawi Gerima (5 janvier)
L’histoire : Jay, la trentaine, retourne dans son vieux quartier de Washington D.C. et y découvre à quel point celui-ci s’est gentrifié. Les résidents afro-américains se trouvent poussés hors de chez eux par des propriétaires plus riches et majoritairement blancs. Traité comme un étranger par ses anciens amis, Jay est perdu et ne sait plus tout à fait à quel monde il appartient…
Pourquoi il faut le voir : Tonitruante révélation dans la section Giornate de la Mostra, Residue est un premier long métrage bluffant, choc formel en même temps qu’un puissant film politique, une œuvre d’une actualité brûlante et qui révèle un talent extrêmement prometteur (lire notre entretien).


Neige, Juliet Berto & Jean-Henri Roger (5 janvier)
L’histoire : Anita, elle est barmaid à « La Vielleuse », elle a un grand cœur. Willy lui, Anita il l’aime et c’est pas tous les jours facile. Jocko est antillais, pour vivre son exil, son « truc » c’est l’église de la Sainte-Trinité dont il est le Pasteur. Tous les trois, ils vivent sur les 800 mètres de boulevard entre Barbès et Pigalle. Bobby c’est le môme du quartier, il fait profession de « dealer ». Anita l’a presque élevé et elle ferait tout pour le protéger. Anita et ses deux copains, ils vont vite apprendre le prix du gramme d’héroine…
Pourquoi il faut le voir : Restauré et passé par la dernière édition de Cannes Classics, ce petit bijou signé Juliet Berto & Jean-Henri Roger capture à merveille l’atmosphère d’un quartier, ici dans le 18e arrondissement, et offre une émouvante capsule temporelle.


Vitalina Varela, Pedro Costa (12 janvier)
L’histoire : Vitalina Varela, une Cap-Verdienne de 55 ans, arrive à Lisbonne trois jours après les obsèques de son mari. Elle a attendu son billet d’avion pendant plus de 25 ans…
Pourquoi il faut le voir : Couronné aux festivals de Locarno et de La Roche-sur-Yon, Vitalina Varela est un sommet esthétique, un monument pictural dont la grâce laisse sans voix. Pedro Costa est à son meilleur dans cette nuit profonde, mythique et sidérante.


Irradiés, Rithy Panh (26 janvier)
L’histoire : La vie d’un survivant est quelque chose d’indicible. Mais il faut vivre et aborder cette irradiation dont on ne trouvera peut-être jamais la cause ni les propriétés, et dont on ne pourra peut-être pas se protéger. Mais pour le bien de l’humanité, il est nécessaire de faire l’expérience de toutes les formes de mal et de les comprendre – des tranchées aux atolls, des camps au silence. Le mal irradie. Il blesse – jusqu’aux générations suivantes..…
Pourquoi il faut le voir : Prix du meilleur documentaire à la Berlinale, Irradiés est un témoignage terrassant, qui cherche dans l’Histoire et les poèmes, qui a sa place dans des galeries d’art contemporain, dans des salles de cinéma, dans des salles de classe – partout.

Dossier réalisé par Nicolas Bardot le 2 janvier 2022.

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