Festival de Gérardmer | Critique : Mosquito State

Août 2007. Richard Boca, un analyste de Wall Street qui réside seul dans un appartement luxueux avec vue imprenable sur Central Park, exploite sans relâche des données financières et commence à avoir de sinistres visions. Ses modélisations informatiques se comportent de manière désordonnée alors que des nuées de moustiques envahissent son penthouse. Ces manifestations étranges commencent à jouer sur sa santé mentale…

Mosquito State
Pologne, 2020
De Filip Jan Rymsza

Durée : 1h40

Sortie : –

Note :

UN MOSQUITO, C’EST UN MOUSTIQUE EN COLÈRE

Au tout début de Mosquito State, un nerd creepy, vouté et incapable de communiquer, charme immédiatement une belle blonde de type mannequin sans avoir besoin d’ouvrir la bouche. C’est probablement l’élément le plus surnaturel dans le long métrage du Polonais Filip Jan Rymsza. Le cinéaste essaie ensuite de nous faire comprendre que le héros, Richard, n’est pas comme ses veaux de collègues masculinistes. Nous sommes en 2007, Richard est analyste à Wall Street, et le jeune homme sait que lui, ses collègues et le monde dansent sur un volcan, à la veille d’un krach boursier.

Mais Mosquito State, sérieux comme un pape, passe son temps à forcer la métaphore. Bourdonnement aliénant de moustique, visage du héros qui se déforme, Rymsza pousse une porte du bizarre qui sans cesse reste fermée. Il y a quelque chose de très froid dans Mosquito, comme si le long métrage visait un trouble à la Cronenberg. Mais cette froideur, il faut savoir la gérer. A nos yeux, ni le scénario, ni l’atmosphère du long métrage ne fonctionnent. Tout ici manque de profondeur – il ne reste que des intentions étirées dans ce qui aurait peut-être pu faire illusion dans un court.

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par Nicolas Bardot

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