Le Festival Un état du monde vient de débuter au Forum des Images à Paris ! Ce festival a pour but de décoder le monde en croisant problématiques géopolitiques et expressions cinématographiques contemporaines à travers notamment de nombreuses avant premières. Quels seront les temps forts de cette 11e édition ? Le Polyester vous propose un tour d’horizon en 5 films à surveiller.
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• A Febre, Maya Da-Rin (lire notre entretien)
Le pitch : Justino, un amérindien Desana de 45 ans, est vigile dans le port de Manaus. Alors que sa fille se prépare à étudier la médecine à Brasilia, il est pris d’une fièvre mystérieuse…
Pourquoi il faut le voir : Ce premier film de fiction de Maya Da-Rin a déjà été très remarqué au Festival de Locarno où il a fait sa première mondiale. La réalisatrice fait part d’un talent prometteur dans sa manière de mettre en scène les mondes intérieurs, du politique au mystique.
• Divino Amor, Gabriel Mascaro (lire notre entretien)
Le pitch : Brésil, 2027. Une femme très pieuse outrepasse ses fonctions de notaire pour tenter de réconcilier les couples en instance de divorce. Elle les persuade de rallier Divine Love, un groupe auquel elle participe avec son mari. Dans l’attente d’un signe divin en reconnaissance de ses efforts, elle est confrontée à une crise existentielle.
Pourquoi il faut le voir : C’était l’un de nos coups de cœur de la dernière Berlinale et il fait ici sa première française. Divino Amor est une étrange fable politique, audacieuse et visuellement divine. Le Brésil est l’invité d’honneur de cette édition et Gabriel Mascaro participera à une table ronde Brésil : le cinéma est-il en danger ? aux côtés de Karim Aïnouz et Kleber Mendonça Filho.
• La Femme des steppes, le flic et l’œuf, Wang Quan’an
Le pitch : Une femme nue est retrouvée assassinée dans la steppe mongole. Un policier novice est aussitôt dépêché sur la scène de crime. Comme il ignore les dangers du site, une bergère locale est envoyée pour le protéger et sécuriser les lieux.
Pourquoi il faut le voir : Ours d’or à la Berlinale pour Le Mariage de Tuya, Wang Quan’an signe son meilleur film avec La Femme des steppes… Surprenant et gracieux, le long métrage est porté par une mise en scène à tomber. Wang Quan’an sera l’un des invités d’honneur du festival, avant la sortie du film au printemps 2020 en France.
• Jojo Rabbit, Taika Waititi
Le pitch : Jojo est un petit allemand solitaire. Sa vision du monde est mise à l’épreuve quand il découvre que sa mère cache une jeune fille juive dans leur grenier. Avec la seule aide de son ami aussi grotesque qu’imaginaire, Adolf Hitler, Jojo va devoir faire face à son nationalisme aveugle.
Pourquoi il faut le voir : Depuis son prix du public (très convoité) au dernier Festival de Toronto, Jojo Rabbit est dans le viseur des Oscars. Pas évident lorsqu’on lit le pitch wtf de cette comédie lunaire et politique par le réalisateur du très drôle What We Do in the Shadows. Voilà un film qui ne devrait pas manquer de faire réagir…
• Nuestras madres, César Díaz
Le pitch : Ernesto, jeune anthropologue, travaille à la fondation médico-légale à l’identification des disparus de la dictature. La déposition d’une femme indienne vient bouleverser sa quête personnelle.
Pourquoi il faut le voir : Lauréate de la Caméra d’or à Cannes, cette production belge par le Guatémaltèque César Díaz a été choisie pour représenter la Belgique aux prochains Oscars. Ce sera l’occasion de vérifier si le buzz dit vrai avant la sortie de ce drame en avril prochain.
Nicolas Bardot
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