Le Festival des 3 Continents débute ce mardi 19 novembre à Nantes et durera jusqu’au 26 novembre. Il sera à suivre en direct sur Le Polyester ! Outre de très prometteurs programmes spéciaux (une grande rétro Le Livre noir du cinéma américain, l’une des plus larges rétrospectives proposées en Europe sur les réalisateurs afro-américains, un hommage à Tsui Hark et un focus cinéma costaricain), de nombreuses premières françaises sont au menu. Quels seront les temps forts de cette 41e édition ? Le Polyester vous propose un tour d’horizon en 5 films à surveiller.
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• Au cœur du monde, Gabriel et Maurilio Martins
Le pitch : A Contagem, ville populaire du Minas Gerais Brésilien, un coup de feu retentit lors d’une soirée d’anniversaire et lie les destins de Selma, Ana, Marcos, Beto et Miro. Tous se démènent pour améliorer leur vie et trouver leur place » au cœur du monde « . Faire fructifier son commerce de photographe scolaire, devenir chauffeur Uber ou braquer les riches demeures sécurisées sont autant d’options…
Pourquoi il faut le voir : On a pu le constater ces dernières années – le jeune cinéma d’auteur brésilien est l’un des plus vivants du monde. Dévoilé en début d’année dans le cadre du Festival de Rotterdam, tête chercheuse importante en matière de nouveaux talents, le film sera distribué le 18 décembre en France par Survivance dont on connaît les bons choix.
• La Femme des steppes, le flic et l’œuf, Wang Quan’an
Le pitch : Une femme nue est retrouvée assassinée dans la steppe mongole. Un policier novice est aussitôt dépêché sur la scène de crime. Comme il ignore les dangers du site, une bergère locale est envoyée pour le protéger et sécuriser les lieux.
Pourquoi il faut le voir : Ours d’or à la Berlinale pour Le Mariage de Tuya, Wang Quan’an signe son meilleur film avec La Femme des steppes. Surprenant et gracieux, le long métrage est porté par une mise en scène à tomber. Cette pépite sortira au printemps 2020 en France.
• Nina Wu, Midi Z
Le pitch : Nina a quitté sa famille et sa ville de province depuis 8 ans, pour s’installer à Taipei dans l’espoir de faire une carrière d’actrice. Elle n’a jusque là tourné que quelques courts-métrages et des publicités. Elle complète ses revenus en animant un programme en live-stream. Son agent, Mark, insiste pour qu’elle auditionne pour le rôle principal d’un film d’espionnage se passant dans les années 60.
Pourquoi il faut le voir : Le Taïwanais Midi Z s’est autant illustré avec ses fictions que ses documentaires. Nina Wu a eu les honneurs du dernier Festival de Cannes dans la section Un Certain Regard. Et ses visuels comme son pitch sont tout à fait séduisants.
• N°7 Cherry Lane, Yonfan
Le pitch : Nous sommes en 1967 à Hong Kong, l’année des émeutes qui mèneront plus tard aux manifestations maoïstes contre le régime colonial britannique. Nous sommes en 1967, l’année où le bel étudiant en littérature Ziming tombe amoureux d’une mère et de sa fille : Mme Yu, quadragénaire exilée de Taïwan, et la jeune Meiling que Ziming initie à des romans comme Jane Eyre au cours de leçons particulières.
Pourquoi il faut le voir : C’était l’une des curiosités de la dernière Mostra de Venise – un film d’animation hongkongais qui s’invite dans la compétition internationale. Le long métrage, reparti avec le prix du scénario, devrait également être l’une des curiosités de la compétition des 3 Continents.
• The Valley of Souls, Nicolas Rincon Gille
Le pitch : Après une longue nuit de pêche, José retourne dans sa maison au fond de la jungle pour découvrir que les forces paramilitaires ont tué ses deux fils et jeté leurs corps dans la rivière. Il commence un voyage solitaire en remontant la rivière pour récupérer leurs corps et leur donner un enterrement approprié.
Pourquoi il faut le voir : Si c’est naturellement le cinéma asiatique qui fait parler au Festival de Busan, l’un des plus forts buzz cette année était pourtant colombien, première fiction d’un cinéaste qui s’est jusqu’ici illustré avec des documentaires.
Nicolas Bardot
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